Il faut remonter loin en arrière pour voir autant d'ambassadeurs d'Israël en Europe convoqués par les chancelleries des pays dans lesquels ils représentent leur état.
Cela signifie sans nul doute une probable crise d'diplomatique, et un passage à vide des relations entre l'Europe et Israël, même si pour l'instant, la Grande Bretagne et la France ont clairement signifié "qu'il n'était pas question de sanctions".
Bien que les relations déjà tendues entre Benjamin Netanyahou et certains dirigeants étrangers aient connu une nouvelle dégradation avec l'annonce de nouvelles constructions au-delà de la "ligne verte", l'idée que les pays européens soient désormais des "ennemis" d'Israël est fausse.
USA et Europe sont inquiets de la décision du Premier ministre israélien et le soupçonnent de tout faire pour torpiller une solution à deux états, mais ce ressenti est tempéré par la certitude que Netanyahou n'ira pas au-delà de l'annonce de ces constructions.
La communauté internationale a exprimé de manière systématique les mêmes sentiments à chaque annonce du même registre; au-delà de l'extension de quartiers tels que Har homa ou Ramat Shlomo, la véritable inquiétude concerne les plans concernant la zone E1, entre Jérusalem et Maaleh Hadumim.
Construire dans cette zone signifie pour les pays européens porter un coup mortel à un processus de paix qui "bat largement de l'aile".
Tous les diplomates expriment leur inquiétude sur le fait que les plans pour E1 "divisent en fait la Cisjordanie en 2, coupant Jérusalem de reste d territoire, et rendant impossible l'instauration d'un état".
Une remarque partiellement vraie – ces constructions rendront la communication moins facile – et partiellement fausse – tant les communications restent possibles - , qui en dit long sur la méconnaissance du terrain par ces diplomates.
Mais la plupart des diplomates pensent que Netanyahou ne passera pas à l'acte!
"Netanyahou joue avec le feu avec ses annonces, mais je ne le voie pas envoyer les bulldozers", confiant un diplomate occidental, tant pour ces pays, E1 reste une "ligne rouge".
Netanyahou est en campagne électorale et en position favorable; mais la fin de l'Opération Pilier de Défense lui est reprochée par nombre d'israélien, et le vote de l'Assemblée générale de l'ONU concernant le statut d'un état Palestinien "observateur non membre" est une large défaite diplomatique pour Israël - ou, tout du mois, l'ampleur du vote positif et les positions adoptées par les pays occidentaux.
Netanyahou a son électorat bien en main; son alliance avec le parti Israël Beiteinou lui boque probablement la recherche de l'électorat du centre, il ne lui reste qu'à aller augmenter son score sur sa droite.
Il ne reculera pas publiquement sur la question des constructions annoncées à moins de cinquante jours du scrutin.
Il a tout intérêt à garder la barre politique "haute" pour capter de nouveaux électeurs et ne pas apparaître sensible aux pressions occidentales.
La plupart des israéliens estiment que, quel que soit l'avenir des négociations entre Israël et les palestiniens, Maale Adoumim restera une ville israélienne.
C'est d'autant plus vrai pour l'électorat traditionnel de Benjamin Netanyahou, qui ne voit pas "où est le problème" de construire en zone E1, qui jouxte Maale Adoumim.
Mais pour des diplomates, le leader du likoud "connaît le prix à payer pour franchir cette ligne et il n'est pas prêt à compromettre ses relations avec les américains et les européens alors que la question iranienne va devenir plus aigüe".
Tsipi Livni estimait, elle aussi, que le Premier ministre "ne parlera plus de ces constructions une fois réélu", ajoutant qu'entre temps les relations entre Israël et ses partenaires auront connu des turbulences inutiles.
Mais il se pourrait aussi que le Premier ministre ait tout simplement sous estimé la réaction qu'entrainerait son annonce.
Alors que les ministres du gouvernement tentent de minimiser l'importance de la tempête diplomatique, le bureau du Premier ministre continue à déclarer à la presse que la "suite des évènements dépend de ce que feront les palestiniens: si ils continuent des démarches unilatérales, nous agirons en conséquence".
Netanyahou doit montrer qu'il "punit" les palestiniens pour leur démarche réussie à l'ONU.
C'est la raison de l'annonce, qui est censée avoir un but dissuasif : en cas d'autres initiatives du même type, nous construirons.
Mais Mahmoud Abbas a eu, pour l'instant ce qu'il voulait; il n'ira probablement pas plus loin: la Cour pénale internationale est un fantasme – il n'y à pas matière à mettre Israël en accusation, il y a par contre que quoi traduire les palestiniens devant le tribunal.
Cela ne veut pas dire que les européens ne pensent pas pour autant que la réponse israélienne à l'Autorité palestinienne est problématique et contre-productive.
Mais il n'iront pas plus loin, tant les sanctions possibles à l'égard d'Israël s'insèrent dans une vaste panoplie (diplomatique, économique) : de la labellisation des produits par les implantations juives des territoires disputés, au non soutien dans différents instances internationales notamment les votes du pseudo Conseil des droits de l'Homme de l'Onu , ou une moindre réceptivité sur la question iranienne, autrement plus cruciale pour Israël que le nouveau statut palestinien.
(Iraniens et syriens accueillent d'ailleurs avec grand plaisir ces tempêtes qui détournent d'eux l'attention occidentale).
Mercredi matin, un Comité de l'administration civile donnait son approbation aux projets de construction en zone E1.
Mais de l'approbation administrative au début des travaux, il peut s'écouler…un siècle.
Les opposants au projet disposent de deux semaines pour initier un recours devant la Cour Suprême
Cela signifie sans nul doute une probable crise d'diplomatique, et un passage à vide des relations entre l'Europe et Israël, même si pour l'instant, la Grande Bretagne et la France ont clairement signifié "qu'il n'était pas question de sanctions".
Bien que les relations déjà tendues entre Benjamin Netanyahou et certains dirigeants étrangers aient connu une nouvelle dégradation avec l'annonce de nouvelles constructions au-delà de la "ligne verte", l'idée que les pays européens soient désormais des "ennemis" d'Israël est fausse.
USA et Europe sont inquiets de la décision du Premier ministre israélien et le soupçonnent de tout faire pour torpiller une solution à deux états, mais ce ressenti est tempéré par la certitude que Netanyahou n'ira pas au-delà de l'annonce de ces constructions.
La communauté internationale a exprimé de manière systématique les mêmes sentiments à chaque annonce du même registre; au-delà de l'extension de quartiers tels que Har homa ou Ramat Shlomo, la véritable inquiétude concerne les plans concernant la zone E1, entre Jérusalem et Maaleh Hadumim.
Construire dans cette zone signifie pour les pays européens porter un coup mortel à un processus de paix qui "bat largement de l'aile".
Tous les diplomates expriment leur inquiétude sur le fait que les plans pour E1 "divisent en fait la Cisjordanie en 2, coupant Jérusalem de reste d territoire, et rendant impossible l'instauration d'un état".
Une remarque partiellement vraie – ces constructions rendront la communication moins facile – et partiellement fausse – tant les communications restent possibles - , qui en dit long sur la méconnaissance du terrain par ces diplomates.
Mais la plupart des diplomates pensent que Netanyahou ne passera pas à l'acte!
"Netanyahou joue avec le feu avec ses annonces, mais je ne le voie pas envoyer les bulldozers", confiant un diplomate occidental, tant pour ces pays, E1 reste une "ligne rouge".
Netanyahou est en campagne électorale et en position favorable; mais la fin de l'Opération Pilier de Défense lui est reprochée par nombre d'israélien, et le vote de l'Assemblée générale de l'ONU concernant le statut d'un état Palestinien "observateur non membre" est une large défaite diplomatique pour Israël - ou, tout du mois, l'ampleur du vote positif et les positions adoptées par les pays occidentaux.
Netanyahou a son électorat bien en main; son alliance avec le parti Israël Beiteinou lui boque probablement la recherche de l'électorat du centre, il ne lui reste qu'à aller augmenter son score sur sa droite.
Il ne reculera pas publiquement sur la question des constructions annoncées à moins de cinquante jours du scrutin.
Il a tout intérêt à garder la barre politique "haute" pour capter de nouveaux électeurs et ne pas apparaître sensible aux pressions occidentales.
La plupart des israéliens estiment que, quel que soit l'avenir des négociations entre Israël et les palestiniens, Maale Adoumim restera une ville israélienne.
C'est d'autant plus vrai pour l'électorat traditionnel de Benjamin Netanyahou, qui ne voit pas "où est le problème" de construire en zone E1, qui jouxte Maale Adoumim.
Mais pour des diplomates, le leader du likoud "connaît le prix à payer pour franchir cette ligne et il n'est pas prêt à compromettre ses relations avec les américains et les européens alors que la question iranienne va devenir plus aigüe".
Tsipi Livni estimait, elle aussi, que le Premier ministre "ne parlera plus de ces constructions une fois réélu", ajoutant qu'entre temps les relations entre Israël et ses partenaires auront connu des turbulences inutiles.
Mais il se pourrait aussi que le Premier ministre ait tout simplement sous estimé la réaction qu'entrainerait son annonce.
Alors que les ministres du gouvernement tentent de minimiser l'importance de la tempête diplomatique, le bureau du Premier ministre continue à déclarer à la presse que la "suite des évènements dépend de ce que feront les palestiniens: si ils continuent des démarches unilatérales, nous agirons en conséquence".
Netanyahou doit montrer qu'il "punit" les palestiniens pour leur démarche réussie à l'ONU.
C'est la raison de l'annonce, qui est censée avoir un but dissuasif : en cas d'autres initiatives du même type, nous construirons.
Mais Mahmoud Abbas a eu, pour l'instant ce qu'il voulait; il n'ira probablement pas plus loin: la Cour pénale internationale est un fantasme – il n'y à pas matière à mettre Israël en accusation, il y a par contre que quoi traduire les palestiniens devant le tribunal.
Cela ne veut pas dire que les européens ne pensent pas pour autant que la réponse israélienne à l'Autorité palestinienne est problématique et contre-productive.
Mais il n'iront pas plus loin, tant les sanctions possibles à l'égard d'Israël s'insèrent dans une vaste panoplie (diplomatique, économique) : de la labellisation des produits par les implantations juives des territoires disputés, au non soutien dans différents instances internationales notamment les votes du pseudo Conseil des droits de l'Homme de l'Onu , ou une moindre réceptivité sur la question iranienne, autrement plus cruciale pour Israël que le nouveau statut palestinien.
(Iraniens et syriens accueillent d'ailleurs avec grand plaisir ces tempêtes qui détournent d'eux l'attention occidentale).
Mercredi matin, un Comité de l'administration civile donnait son approbation aux projets de construction en zone E1.
Mais de l'approbation administrative au début des travaux, il peut s'écouler…un siècle.
Les opposants au projet disposent de deux semaines pour initier un recours devant la Cour Suprême
Source Israel-infos