jeudi 30 juillet 2020

Roman Polanski visé par une plainte en diffamation de Charlotte Lewis, qui l’accuse de viol


Le cinéaste Roman Polanski a été accusé de viol par l’actrice britannique Charlotte Lewis. Dans une interview à Paris Match en décembre 2019, le réalisateur a expliqué qu’il faudrait « interroger des psys » pour comprendre la démarche de son accusatrice. Selon nos informations, l’actrice britannique a déposé une plainte en diffamation contre le réalisateur franco-polonais après les propos qu’il a tenus sur elle dans un entretien à Paris Match, le 11 décembre 2019.......Décryptage.......


Aujourd’hui âgée de 52 ans, Charlotte Lewis accuse l’auteur oscarisé de l’avoir violée en 1982, à Paris, quand elle avait 16 ans.
 En décembre dernier, alors que la sortie de son film J’accuse était perturbée par des appels au boycott, il avait donné son sentiment sur cette affaire dans les colonnes de Paris Match. 
Dénonçant un « mensonge odieux », le cinéaste avait indiqué qu’il faudrait sans doute « interroger des psys, des scientifiques [et] des historiens » pour comprendre la démarche de son accusatrice.
Des propos qui ne sont pas passés. 
« Charlotte Lewis considère que cette interview porte atteinte à son honneur et à sa considération », développe ainsi une source proche de l’actrice. 
Début juillet, elle a donc mandaté son avocat, Benjamin Chouai, pour se constituer partie civile auprès de Sabine Khéris, la doyenne des juges d’instruction du tribunal de Paris. 
Ce qui devrait entraîner l’ouverture d’une information judiciaire. Interrogé par 20 Minutes, Benjamin Chouai n’a pas souhaité commenter la procédure en cours.

« Je le désirais plus que l’inverse »

Accusé de viol par plusieurs femmes à travers la planète, Roman Polanski ne fait aujourd’hui l’objet d’aucune poursuite, les faits dénoncés étant tous frappés de prescription. 
En attaquant sur le front de la diffamation, Charlotte Lewis espère, sans doute, forcer le réalisateur à s’expliquer sur le fond devant un tribunal après la polémique suscitée lors de la cérémonie des César. Au risque de devoir elle aussi déballer, à la barre, son histoire personnelle.
C’est en 2010, en plein festival de Cannes, que l’actrice avait défrayé la chronique en accusant Roman Polanski de l’avoir violée dans son appartement de l’avenue Montaigne vingt-huit ans plus tôt. 
Mais immédiatement à l’époque, son témoignage avait été remis en cause par un vieil article du tabloïd anglais News of the World opportunément balancé sur les réseaux sociaux.
Interview à l’appui, celui-ci assurait que la jeune femme s’était prostituée dès l’âge de 14 ans, avait enchaîné les conquêtes et, surtout, qu’elle rêvait de devenir la maîtresse de Polanski, lui attribuant cette citation : « je le désirais plus que l’inverse ». Autant de propos inventés ou déformés, selon elle.

Victoire en Angleterre, échec en Israël

Roman Polanski, lui, s’en souvient bien. Lors de son entrevue avec les journalistes de Paris Match, il n’avait pas hésité à produire la coupure de presse litigieuse. 
« On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais vérifier ces contradictions », déplorait-il à l’époque.
Ce sera peut-être au tribunal judiciaire de Paris de le faire si la procédure va à son terme. 
En 2005, Roman Polanski avait gagné un procès en diffamation contre le magazine Vanity Fair devant la justice britannique. 
Plus récemment, il a été débouté par la justice israélienne après avoir ouvert une procédure similaire à l’encontre de Matan Uziel, un activiste, créateur sur Internet d’une plate-forme destinée à recueillir les témoignages des victimes du cinéaste.
Contacté par 20 Minutes, Hervé Témime, l’avocat du cinéaste, a simplement indiqué qu’il n’était pas « informé » du dépôt de plainte en diffamation de Charlotte Lewis et qu’il ne souhaitait faire « aucun commentaire ».

Source 20 minutes
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