lundi 9 mars 2020

Netanyahu doit encore résoudre un Rubik's cube pour rester au pouvoir (Analyse)


Benjamin Netanyahu a remporté la plus "grande victoire" de sa carrière aux législatives du 2 mars, mais doit encore résoudre un casse-tête pour pouvoir diriger le prochain gouvernement et régler une fois pour toutes la crise politique la plus importante de l'histoire d'Israël.......Analyse........


Le président a jusqu'au 17 mars pour charger un élu à même de former le prochain gouvernement.  
Le Premier ministre sortant Netanyahu doit rallier trois députés à son bloc de droite pour pouvoir s'installer au pouvoir. 
Il mène, tout comme son rival centriste Benny Gantz, des tractations, dans un climat tendu, pour pouvoir obtenir l'appui de 61 députés afin de former un gouvernement.

Voici cinq scénarios possibles :

Séduire des députés 

A l'issue des élections, Benjamin Netanyahu triomphait devant ses partisans fort de son meilleur résultat à la tête de son parti, le Likoud (droite): 36 sièges sur les 120 du Parlement.
Avec ses alliés de la droite radicale et des partis ultra-orthodoxes, il pouvait alors compter sur environ 60 sièges, le plaçant à un seul élu de la majorité parlementaire.
Mais au fur et à mesure du dépouillement, le tableau s'est brouillé, et avec lui l'horizon d'un gouvernement de droite. 
Avec désormais 58 sièges, ce bloc doit rallier trois élus.
Il pourrait aller les chercher dans le camp de la formation "Bleu-Blanc" de Benny Gantz, de la droite nationaliste laïque dirigée par Avigdor Lieberman, voire de la gauche.

Convaincre Lieberman

Deux partis n'ont pas encore dit s'ils allaient soutenir M. Netanyahu ou M. Gantz pour le poste de Premier ministre: le parti Israël Beitenou de M. Lieberman et la "Liste unie" des partis arabes israéliens, qui a aussi réalisé le meilleur score de son histoire avec 15 sièges.
Une alliance entre le Likoud et les partis arabes semble a priori impossible, ces derniers ayant mené campagne contre M. Netanyahu qu'ils accusent de provocation.
Quid alors d'une alliance entre MM. Netanyahu et Lieberman? 
M. Lieberman a présenté une série d'exigences pour se joindre à un camp ou un autre, parmi lesquelles une bonification des retraites pour les plus démunis, une loi pour le mariage civil et une autre pour encadrer le service militaire des juifs ultra-orthodoxes qui bénéficient actuellement d'exemptions.
Benny Gantz a dit "oui" aux demandes de M. Lieberman, qui est à la fois hostile aux partis arabes et aux formations juives ultra-orthodoxes. 
Mais que dira Benjamin Netanyahu, qui accusait encore récemment M. Lieberman d'être un "menteur"?

Sur le banc de touche

Sans nouveaux soutiens, le Likoud de M. Netanyahu pourrait tenter de partager le pouvoir avec Benny Gantz. 
Au cours de l'année écoulée, marquée par les tensions politiques et trois législatives, M. Gantz s'est dit ouvert à un partage mais à une condition: que Benjamin Netanyahu règle ses ennuis avec la justice avant de revenir aux affaires. 
Dans ce scénario, M. Netanyahu devrait se placer sur le banc de touche en attendant la fin de son procès pour corruption, malversation et abus de confiance qui doit s'ouvrir à la mi-mars.

Gantz prend la main

"Le temps du règne de Netanyahu est révolu", a martelé samedi Benny Gantz. L'ancien chef de l'armée, dont la formation a remporté 33 sièges, a deux grandes options devant lui: rallier M. Lieberman et les partis arabes ou faire voter une loi anti-Netanyahu.
M. Gantz, qui compte déjà sur les appuis de la gauche (7 sièges), a accepté les demandes de M. Lieberman (7 sièges), mais doit encore rallier les partis arabes (15 sièges) pour s'imposer devant M. Netanyahu. Avec tous ces appuis, M. Gants obtiendrait 62 sièges. 
Mais cette route reste semée d'embuches car les relations de M. Gantz avec les partis arabes se sont détériorées récemment et une frange de la liste arabe, le parti islamiste Balad qui compte pour trois sièges sur 15, avait refusé par le passé de soutenir le chef du parti Bleu-Blanc. 
L'autre grande option de M. Gantz serait de convaincre M. Lieberman et les partis arabes de soutenir une loi limitant les mandats du Premier ministre et empêchant toute personne inculpée de former un gouvernement.

4e élection

Les scénarios peuvent encore se décliner et s'affiner, mais si aucune solution n'est trouvée, une issue demeure: convoquer une quatrième élection...

Source Tahiti Infos
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