mardi 24 septembre 2019

Mémorial : Le porte-parole du Parti communiste français au Camp des Milles entre mémoire et présent


Le porte-parole du Parti communiste français Ian Brossat visitait vendredi le Camp des Milles à la veille de la Journée internationale pour la paix. L’occasion pour lui de découvrir le travail mené par la Fondation présidée par Alain Chouraqui pour faire cesser la concurrence des mémoires et prévenir l’escalade des haines.......Détails.........



La façade ocre du bâtiment principal se détache dans le bleu du ciel. Le lieu paisible, n’inspire pas la crainte. 
Ce fut pourtant un camp, aménagé à la hâte en 1939 dans une ancienne tuilerie et qui a vu passé 10 000 internés originaires de 38 pays. 
Oublié pendant près de 40 ans après la Seconde Guerre mondiale, il fut préservé et transformé en mémorial grâce à l’opiniâtreté d’Alain Chouraqui, directeur de recherche et président de la Fondation qui a permis d’ouvrir le site au public.
Accompagné par Cyprien Fonvielle, directeur de la fondation, Ian Brossat, porte-parole du parti communiste français, pénètre ces lieux chargés d’histoire. 
Le camp, ouvert en 1939 par la IIIe République pour y confiner les ressortissants du Reich, bien souvent des antifascistes ayant fui Hitler, fut ensuite un lieu d’internement pour tous les étrangers « indésirables » aux yeux du régime de Vichy. 
Il fut enfin en août et septembre 1942, un camp de déportation des Juifs. D’ici, plus d’une centaine d’enfants et d’adolescents juifs furent envoyés vers les camps de la mort. Le plus jeune avait un an.

Mécanismes identiques

Dans le dédale de portraits, Ian Brossat fait face à celui de Giuliano Pajetta, dirigeant communiste italien transféré au Camp des Milles en février 1941. 
En avançant dans le parcours, Cyprien Fonvielle, résume : « C’est une minorité agissante qui a fait basculer dans le pire mais c’est aussi une minorité agissant qui a organisé la résistance, les majorités sont toujours passives. »
Accueilli par Alain Chouraqui dans la dernière partie de la visite qui est consacrée à la convergence des mémoires, Ian Brossat découvre l’exposition qui met en regard la Shoah, le génocide arménien, celui des Tsiganes et celui des Tutsis. 
« Je suis chercheur et ce qui frappe c’est la similarité des mécanismes qui ont conduit aux génocides », indique Alain Chouraqui.
Pour le communiste, l’appel à la vigilance lancé par la fondation est précieux. « Ce qui est à l’œuvre dans la société française d’aujourd’hui comme dans toute l’Europe c’est la mise en scène de nouveaux boucs émissaires », analyse-t-il à propos du débat sur l’immigration. 
« Dans une période où la concurrence des mémoires fait des ravages, ce lieu est salvateur », indique le maire-adjoint de Paris qui imagine y faire venir des enfants de la capitale.
Les multiples actes de résistances mis en exergue par la Fondation du camp des Milles font aussi pour lui écho, à l’actualité. 
«Les dockers qui ont bloqué les armes qui devaient être chargées pour faire la guerre au Yémen ont accompli un acte extraordinaire », conclut-il à la veille de la journée internationale pour la paix.

Source La Marseillaise
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