mardi 27 août 2019

Après la polémique sur son livre, des dessins antisémites de Yann Moix exhumés


Des dessins de jeunesse de Yann Moix, clairement antisémites, ont été exhumés par L'Express. Après avoir lingé son linge sale en public, l'écrivain et animateur télé reconnaît avoir produit ces dessins "choquants et dégradants"........Détails.........



Yann Moix fait décidément couler beaucoup d'encre depuis la publication de son livre Orléans. L'écrivain décrit dans cette autobiographie les maltraitances dont il aurait été victime de la part de son père dans son enfance. 
Des affirmations démenties par l'intéressé dans une interview accordée à La République du Centre. 
Son frère Alexandre l'accusant même d'être au contraire l'auteur de violences à son encontre. Ces vieux souvenirs remontés à la surface s'étalent dans toute la presse depuis ces derniers jours. 

"Ushoahia" : trois numéros d'une publication ordurière

L'Express fait de nouvelles révélations fracassantes sur l'auteur et animateur phare de l'émission "On n'est pas couché" sur France 2. 
Yann Moix a publié dans sa jeunesse des dessins antisémites dans une revue. Le nom de cette revue ne laisse pas de doute sur son contenu : 
"Ushoahia, avec une étoile de David sur le i, est un détournement de l'émission de Nicolas Hulot "Ushuaïa" et de la Shoah. 
Sous-titre : "Le magazine de l'extrême". Ces dessins de jeunesse sont datés de 1989-1990 alors qu'il avait 21 ans. Cela correspond à l'époque décrite dans le livre Orléans.
Alors étudiant à Sup de Co Reims, avant d'intégrer Sciences Po, Yann Moix a collaboré à cette revue sous la forme de dessins. Il en fait même la Une : on y voit un déporté en train de jouer de la guitare devant des fours crématoires et des cadavres.

Des écrits antisémites et négationnistes

En page 2, Robert Faurisson écrit : "Chacun sait que les camps n'ont jamais existé." Les attaques contre des personnalités remplissent la revue. Bernard Henri-Lévy est ainsi violemment attaqué : 
"Ce philosopheux coprophage et sodomite sioniste au nez long, dont le crâne n'a pas été rasé par les amis d'Adolf, etc." Une caricature de BHL en déporté est ainsi légendée : 
"Le véritable rêve de BHL : devenir un héros d'Auschwitz", rapporte L'Express. Marek Halter est taxé de "vieux père Noël rabbique et zobsédé", André Glucksmann décrit  "avec ses deux wagons de juifs sous les yeux". 
Un autre dessin de Yann Moix présente un "Club Mickey-Auschwitz" avec un déporté aux oreilles décollées et un long nez. 
Une autre publication, sous forme de fausse publicité, présente la boisson "Coca Créma", "Official drink of the Holocaust". 

Racisme et mysoginie

Le deuxième numéro de la publication est tout aussi ouvertement antisémite et négationniste. 
"Après les six millions de Juifs soi-disant morts dans les camps en carton-pâte que la Metro Goldwyn Mayer a fait construire pour le compte de quelques Juifs avides de pognon..." est-il écrit. Sans parler des propos mysogines ou clairement racistes...
Yann Moix a reconnu être l'auteur de ces dessins lamentables dans une interview accordée à L'Express. "Je reconnais en être l'auteur. Je refuse de jouer la carte du On pouvait rire de tout à l'époque de Desproges, il y a trente ans, et aujourd'hui ce genre d'humour n'est plus possible. Car, à dire vrai, ces dessins étaient déjà choquants, gratuits et dégradants pour l'époque. […] Et l'homme de cinquante ans que je suis est littéralement épouvanté de ce qu'il a pu produire, en l'espèce, à 21 ans. 
Je devais être bien mal dans ma peau, alors, pour me vouer à une telle débauche de mauvais goût… Il explique encore que le but de cette publicaiton était de choquer afin de se faire remarquer par le journal satirique Hara-Kiri. "Ce sont des dessins ratés, parce qu'ils sont méchants sans être drôles. Et que je pense être gentil et avoir de l'humour." 

Son éditeur et "ami" BHL au courant

Yann Moix est persuadé que c'est son frère Alexandre qui est à l'origine de ces fuites dans la presse. "Je savais que mon frère, qui me menace depuis des années avec ce trésor de guerre, comme il l'appelle, finirait par contacter des journalistes pour leur refiler des pages". Il explique avoir mis dans la confidence son éditeur Grasset ainsi que son "ami", Bernard-Heni Lévy, qui l'a lancé sur la scène littéraire. 
Réfutant les accusations de négationnisme, Yann Moix explique avoir radicalement évolué sur la question. 
"Depuis quinze ans, je me passionne pour le sujet. J'ai appris l'hébreu, étudié le Talmud. J'y consacre une partie de ma vie et de mes écrits, publiés ou non (mon éditeur a encore un imposant essai inédit de moi sur le judaïsme à faire paraître). 
Les antisémites notoires tentent tantôt de me faire passer pour juif, tantôt pour antisémite. 
Désolé, je ne suis ni l'un ni l'autre" confie-t-il à nos confrères.
L'Express s'interroge aussi sur la possibilité qu'il ait lui-même rédigé des textes dans la revue incriminée. Yann Moix nie en être l'auteur.

Source Midi Libre
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