dimanche 21 juillet 2019

77 ans après la rafle du Vel d'Hiv, la rescapée Irène Sapir continue de témoigner dans les collèges (Audio)


La France commémore ce dimanche le 77ème anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv. Parmi les survivants, la Bergeracoise Irène Sapir continue de raconter les odeurs affreuses, les gémissements, la faim et la chaleur. Elle témoigne dans les collèges et aujourd'hui sur France bleu Périgord.......Détails et émission en audio.........


Le 16 juillet 1942 à Paris et dans la région parisienne, 13.152  juifs (dont 4.115 enfants) ont été arrêtés par 9.000 fonctionnaires français (dont 5.000 policiers) pour être entassés au Vélodrome d'Hiver à Paris, avant d'être livrés aux Nazis.  Moins d'une centaine reviendront de déportation. 
C'est en leur mémoire que François Mitterrand a instauré en 1993 la journée nationale à la mémoire des  victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français, et l'hommage aux Justes de France, deux ans avant avant que Jacques Chirac ne reconnaisse officiellement la responsabilité de la France dans la déportation et l'extermination de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui encore, la Bergeracoise Irène Sapir se souvient très bien d'avoir été raflée avec sa maman le 16 juillet 1942.
En juillet 1942, Irène Sapir n'avait pas 6 ans et vivait dans un petit appartement du quartier de Belleville avec sa maman. 
Ses parents, immigrés russe et polonais expulsés de Palestine, s'étaient réfugiés à Paris et son père s'était engagé dans l'armée de son nouveau pays ; il était prisonnier de guerre depuis 1940.  
"Je me souviens très bien, ma mère me réveille très tôt et m'habille, et nous nous réfugions dans un coin de l'appartement [...] et peu de temps après _la police française est venue nous rafler. Je me souviens des odeurs affreuses, des gémissements de gens qui arrivaient sur des civières, pas de nourriture, une chaleur épouvantable_."
C'est grâce aux lettres de son mari prisonnier de guerre, que la maman d'Irène obtiendra leur libération, avant de prendre la décision de cacher sa fille dans une famille d'accueil. 
La maman d’Irène sera arrêtée peu après et déportée à Auschwitz, d'où elle reviendra le 10 mai 1945. Le père d'Irène rentrera le 8 mai 1945. "J'ai eu beaucoup de chance, en l'espace de 48 heures j'ai retrouvé un papa et une maman."
Irène Sapir n'avait pas 6 ans mais elle n'a pas oublié
Aujourd'hui, Irène Sapir habite Singleyrac. À presque 82 ans, Irène Sapir continue de témoigner dans les collèges ; elle a rencontré près de 500 élèves cette année encore.

Source France Bleu
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