dimanche 11 novembre 2018

Danger: Plusieurs bougies casher auraient provoqué des incendies !


Des bougies vendues au rayon casher des supermarchés sont accusées de provoquer des incendies. Une femme de 74 ans est décédée en septembre dernier. Elles peuvent brûler pendant 24 heures, 3 jours ou même 7 jours, selon les modèles. Ces bougies mémorielles, qu’on trouve dans les rayons casher des supermarchés, sont surtout destinées à la communauté juive.......Détails........


Les pratiquants les utilisent fréquemment pour les fêtes religieuses. Mais ce rite a tourné à la tragédie le 10 septembre dernier, lors de Rosh ha-Shana, premier jour de l’année du calendrier hébraïque.

Le plastique fond et provoque des flammes

Ce jour-là, Éliane, 74 ans, est décédée dans l’incendie de son appartement en région parisienne. 
De confession juive, son mari avait allumé une bougie de la marque Enav d’une durée de 24 heures pour célébrer cette fête. « J’avais acheté de grandes bougies à l’hypercasher dans le 17e arrondissement de Paris, raconte-t-il. Il s’agissait de bougies présentées dans un contenant en plastique. C’était la première fois que j’en achetais. D’habitude, je prends celles dans du verre ou du fer. »
Les pompiers ont confirmé que le départ de feu provenait bien de cette bougie, restée allumée pendant la courte absence du mari. Sa femme, alitée et gravement atteinte par la maladie d’Alzheimer, n’a pas survécu aux fumées toxiques qu’elle a inhalées.
Rapidement, la nouvelle a circulé au sein de la communauté juive, et les témoignages ont commencé à affluer. Tous racontent la même chose : le plastique qui entoure ces bougies commence à fondre et à émettre des flammes. Diverses marques sont citées : Enav, New Barq’, Ner Mitzvah…

De l’aluminium par précaution

Albert déclare, par exemple, que le problème est survenu une fois chez lui et une autre chez sa fille. « La bougie est dans une sorte de timbale en plastique. Ce n’est pas un matériau adapté », conclut-il.
Deborah Harros, qui anime un groupe communautaire sur Facebook, assure avoir collecté plusieurs dizaines de témoignages. 
« Les gens ont l’habitude d’utiliser des bougies depuis qu’ils sont petits. Dans chaque famille, il y a un endroit à l’écart pour les mettre. On prend de grandes précautions, on met de l’aluminium autour pour éviter tout risque », détaille-t-elle quand on évoque le risque inhérent aux bougies.

Sauvée de justesse par son détecteur de fumée

Fernande avait bien pris ses précautions habituelles quand elle a allumé deux petites bougies le 17 août, vers 23 h, soir de Shabbat. 
Cette Parisienne les avait placées dans deux assiettes avec du papier aluminium au fond. Elle utilisait, elle aussi pour la première fois, ces bougies avec plastique. Il ne restait plus que ça au rayon du Carrefour City en bas de chez elle.
« Mon détecteur de fumée s’est mis à sonner vers minuit et quart. Cela m’a réveillée et j’ai pu éteindre à temps les flammes qui avaient attaqué le buffet. La pièce était noire de fumée et il ne restait absolument plus aucune trace de plastique ou de bougies dans les soucoupes. » Fernande, asthmatique, reste encore traumatisée par ce qu’elle a vécu.

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Des vendeurs alertés depuis avril

Déjà en avril 2018, un premier consommateur, Jérôme, avait lancé une alerte sur les réseaux sociaux, et auprès des vendeurs et des fabricants. Il avait lui-même assisté à la fonte du plastique d’une bougie mémorielle longue durée dans un pot en plastique de marque Enav.
« C’est particulièrement dangereux, car ces produits ciblent une clientèle juive qui les utilise comme des veilleuses longue durée le temps des fêtes juives, pendant lesquelles cette communauté ne touche plus (symboliquement) au feu. » Malgré ses alertes, les fabricants ont continué à vendre ces produits.

Aucune preuve, selon un fabricant

Enav se défend vivement : « Il n’y a aucune preuve que ces problèmes proviennent de nos bougies », assène Néthanel Amar, l’un des responsables de la société, qui soupçonne la concurrence derrière cette affaire.
« Nous n’avons jamais eu de plaintes auparavant alors que nous vendons ces bougies depuis plus de 15 ans. 
Ces bougies sont fabriquées dans des usines qui fournissent de grandes enseignes, telles que Ikea. 
Elles sont conformes à la certification européenne. » La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a réalisé des prélèvements dans son entreprise et des investigations sont en cours.

Matière non inflammable

De son côté, New Barq’, également interpellé par une consommatrice en mai 2018 sur ce sujet, argue que ses bougies sont fabriquées avec du polypropylène, « matière non inflammable ».
« Les bougies ne peuvent pas prendre feu, comme nous avons pu le lire, mais si les règles d’utilisation ne sont pas respectées le support peut fondre », répondait alors la marque sur Facebook après le signalement suivant :

Du plastique avec retardateurs de fumée

Maayane, un des leaders dans la distribution de produits casher, basé en Île-de-France, commercialise aussi une bougie commémorative « 7 jours » dans un pot en plastique. 
Cette société affirme n’avoir reçu, à ce jour, aucune plainte concernant l’un de ses produits.
Son fournisseur, Shraga Candles, situé en Israël, assure utiliser depuis plusieurs années des contenants en plastique provenant d’une usine européenne.
Le plastique utilisé est fabriqué avec des retardateurs de flamme spécifiques. Le pot ne peut pas brûler, même au contact direct avec une flamme, affirme la société. 
« Il va seulement se consumer sans créer de flamme dangereuse qui pourrait causer des dommages, et ne peut donc pas provoquer de feu. »

Destinées à un usage extérieur ?

Pour l’heure, Kerets, l’un des gros distributeurs de la marque Enav et qui alimente de nombreux commerces possédant un rayon casher à Paris et en région parisienne (Carrefour Market, Franprix, G20, À deux pas…), nous indique ne plus commercialiser ces produits depuis septembre 2018.
« Ces bougies sont initialement destinées à un usage extérieur (utilisation dans les cimetières par exemple) et non intérieur », souligne cette entreprise. Le certificat de conformité produit par Enav parle en effet de « Bougies de cimetière ». 
Pourtant, M. Amar affirme lui-même qu’on peut utiliser ces bougies à l’intérieur. D’ailleurs, rien sur l’emballage ne précise le contraire.
Certaines illustrations sur l’emballage (dont le texte est entièrement rédigé en anglais) des bougies Ner Mitzvah, une marque américaine également vendue en France, tendent à montrer que ces bougies s’utilisent bien en intérieur.
Manque d'information ou contenant inadapté, une chose est sûre : ces bougies mémorielles présentent un risque supplémentaire par rapport aux bougies classiques. La balle est désormais dans le camp de la Répression des fraudes.

Que dit la réglementation sur les bougies ?

Il existe des textes et des normes concernant les bougies elles-mêmes, mais pas de texte spécifique au sujet des contenants de bougies.
Toutefois, le décret n°91-1175 du 13 novembre 1991 sur la sécurité des consommateurs en ce qui concerne certains objets précise en annexe que « les bougeoirs et compositions décoratives de bougies doivent être conçus de façon telle qu’ils ne puissent pas s’enflammer ou propager la flamme de la bougie s’ils sont utilisés dans des conditions normales ou raisonnablement prévisibles d’emploi ».
Reste à savoir si le contenant en plastique de ces bougies peut être considéré comme un bougeoir ou une composition décorative de bougies. Si c’était le cas, ce type de bougie pourrait être interdit.
Quoi qu’il en soit, tout fabricant ou distributeur de produits a une obligation générale de sécurité (article L. 221-1 du code de la consommation) et doit s’assurer que les produits qu’il vend ne présentent pas de risques.

Source 60 millions de consommateurs
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