dimanche 8 juillet 2018

Shai Maestro : d'abord le lyrisme, d'abord l'émotion, ensuite le reste


Shai Maestro nous envoûte depuis quelques années, surtout depuis qu'il s'est installé à New York au tournant de la décennie. Sa matière se fonde d'abord sur des mélodies incarnées, parfois même chantées à l'unisson avec les ivoires... et aussi par le public sur sa suggestion, après quoi il improvise par-dessus le chant collectif.......Détails........


Le pianiste israélien ne mise pas sur la démonstration de ses capacités techniques, on sait pertinemment qu'il a de grandes et on l'observera d'ailleurs  en fin de programme.
Cela étant, Shai Maestro préfère de loin construire des musiques qui vont droit au coeur, qui font se nouer les gorges, qui stimulent les glandes lacrymales. Comme il le fait, par exemple,  dans cette évocation bien sentie de la magnifique ballade In the Wee Small Hours of the Morning.
Le lyrisme, l'expression viscérale, l'état romantique l'emportent sur toute prise de tête, toute complexité.
Dans cette optique, l'art de ce jazzman repose aussi sur la réappropriation de musiques s'approchant de la forme chanson, aussi sur le caractère organique de l'expression musicale fondée sur le rapport physique avec l'instrument et l'interaction avec des humains en chair et en os.
De concert avec le contrebassiste Joseph Martin et le batteur Ofri Nehemya , il nous présentait au Gesù quelques éléments de l'album The Stone Skipper, sous étiquette Sound Surveyor Music (2016), aussi quelques retours en arrière et compositions spontanées en prime. Touchant.

Source La Presse
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