mardi 3 juillet 2018

Le plus vieil Homo Sapiens découvert hors d’Afrique vivait en Israël


Les scientifiques, les premiers Homo Sapiens auraient pu commencer leurs excursions hors d’Afrique il y a déjà plus de 200.000 ans. Cette découverte vient bouleverser la chronologie migratoire communément admise........Détails.........


C’est au début de l’année 2018 qu’a été découvert un fossile d’Homo Sapiens vieux de 180 000 ans sur le site de Misliya, sur le mont Carmel en Israël. Cette découverte exceptionnelle nous montre que nos ancêtres sont sortis du berceau africain bien avant ce que nous pensions.

Une migration ancestrale

Des fossiles avaient déjà été découverts dans deux grottes israéliennes à Skhul et Qafzeh, qui remontent respectivement à 90 000 et 120 000 ans. Cette datation a ainsi permis de fixer une fourchette assez large pour estimer la date de migration des Homo Sapiens en dehors d’Afrique.
Mais cette nouvelle découverte fait remonter à 180 000 ans ce départ du berceau de l’humanité.
Il en fallait pourtant peu. En effet, c’est seulement la moitié d’une mâchoire qui a été découverte dans la grotte de Misliya, sur le mont Carmel en Israël. Celle-ci a ensuite très vite été attribuée à un Homo Sapiens, prouvant ainsi que les migrations vers le levant sont intervenues très tôt dans l’Histoire.
Pour de nombreux scientifiques comme Israël Hershkovitz, chercheur à l’université de Tel-Aviv, cette découverte double l’âge de ce que nous pensions être les premières migrations humaines.
Hasard du calendrier, les restes de plusieurs Homo Sapiens datant de 315 000 ans ont été découverts sur le site de Djebel Irhoud au Maroc quelques mois auparavant.
Ces derniers ont ainsi permis de prouver que les premiers hommes s’étaient établis au-dessus de l’Afrique subsaharienne bien plutôt que ce que nous pensions.

Un fossile très modeste formellement daté

Le fossile découvert à Misliya aurait très bien pu échapper à l’attention des archéologues réunis sur le site. En effet, ces derniers n’ont retrouvé qu’un fragment de maxillaire supérieur, et rien d’autre.
C’est la raison pour laquelle il aura fallu autant de temps pour analyser ce fossile. Découvert en 2001, nous n’obtenons qu’aujourd’hui les premières réponses à l’énigme qu’il posait.
Ainsi, 17 ans après, l’équipe de scientifiques mobilisés sur le terrain a finalement publié les résultats de leurs analyses dans une publication parue dans la revue Science.
La datation du fragment a également été confiée à plusieurs laboratoires, situés en France, en Israël et en Australie, afin d’établir avec certitude l’âge de celui-ci. Et leurs résultats sont sans appel : le fossile est âgé de 180 000 ans. L’une des dents retrouvées a toutefois donné un résultat de 70 000 ans, la technique utilisée n’est pas aussi fiable que les autres.

Des outils qui témoignent du mode de vie des anciens Homo Sapiens

Ce fossile mâchoire a appartenu à une version ancestrale de l’espèce Homo Sapiens, qui présente quelques différences avec l’homme moderne. L’appartenance de celui-ci aux néandertaliens a également été totalement écartée. Il est d’ailleurs très proche des fossiles retrouvés sur le site de Djebel Irhoud au Maroc, ce qui montre bien la continuité migratoire depuis l’Afrique des premiers Homo Sapiens.
En ce qui concerne leur mode de vie, ces derniers habitaient dans des grottes, mais n’étaient pas dépourvus d’un certain sens du confort, d’après l’archéologue Mina Weinstein-Evron.
En effet, des fibres végétales entremêlées ont été retrouvées dans la grotte et évoquent des sortes de matelas végétaux.
Au niveau alimentaire, des restes de gibier comme des gazelles ou des sangliers ont également été retrouvés ainsi que des fragments d’oeuf, qui laissent penser que ces derniers se nourrissaient de viande et parfois d’omelettes. Enfin, des outils servant à couper des tubercules et autres fruits et légumes ont également été exhumés.
À côté, les chercheurs ont également trouvé des petits coquillages dont on ne connaît pas encore exactement l’origine.
Toutes ces découvertes permettent de renforcer une nouvelle théorie sur les vagues migratoires des Homos Sapiens.
D’après l’archéologue Jean-Jacques Hublin, qui a également travaillé sur le site de Djebel Irhoud, d’autres données à la fois génétiques et climatiques permettent de renforcer cette théorie.
Ainsi, d’après le scientifique, les premiers Homo Sapiens auraient pu commencer leurs excursions hors d’Afrique il y a déjà plus de 200 000 ans. En effet des analyses ADN ont montré que des croisements entre Homo Sapiens et Neandertal auraient pu avoir lieu dans la région du levant entre 220 000 et 460 000 ans.
Si cette théorie était vérifiée, cela signifierait que les Homo sapiens découverts à Djebel Irhoud et Misliya ont effectué une migration relativement tardive par rapport à certains de leurs ancêtres.

Des époques marquées par un « Sahara vert » !

Pour mieux comprendre nos ancêtres, les scientifiques se sont également penchés sur des données climatiques dans la région d’Afrique du nord et du Proche-Orient.
Et d’après eux, des épisodes dits de « Sahara vert » se sont succédés au cours des 500 000 dernières années. Difficile à croire !
Pourtant, d’après Jean-Jacques Hublin, c’est lors d’un épisode de Sahara vert il a 300 000 ans que les premières vagues migratoires endors d’Afrique ont eu lieu. En revanche ces dernières ne semblent pas avoir été couronnées de succès, et ce n’est que beaucoup plus récemment que les Homo Sapiens se sont établis durablement en dehors de l’Afrique.
C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas retrouvé la trace d’Homo sapiens en Europe avant 50 000 avant notre ère, quelques années avant la disparition de Néandertal.
Mais pour les scientifiques, la région située vers Israël et le levant s’est affirmée très tôt comme une terre d’accueil fertile pour ces populations humaines ancestrales. En revanche, le climat froid qui régnait en Europe à cette époque a plus dissuader de nombreux Homo sapiens de s’y établir.
Enfin, l’étude de plusieurs outils en pierres sur le site de Misliya a beaucoup intrigué les scientifiques.
En effet, ces derniers nécessitent une technique particulière de débitage. Or, le site de Djebel Irhoud et un autre situé en Arménie présente des outils quasiment identiques.
Les chercheurs se sont donc demandés s’il s’agissait d’une convergence évolutive spontanée, ou si il y a bien eu des contacts entre ces différentes communautés humaines.
Des découvertes futures permettront peut-être d’élucider ce mystère, auquel les scientifiques n’ont toujours pas pu apporter de réponse claire.
Source Minute News
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