mercredi 16 mai 2018

Après les États-Unis, le Guatemala inaugure son ambassade à Jérusalem

  
Le Guatemala inaugure ce mercredi 16 mai son ambassade israélienne à Jérusalem, deux jours après le transfert américain. Il ne devrait pas être le dernier pays à emboîter le pas à Donald Trump......Détails.........

 
Après les États-Unis, c’est au tour du Guatemala, mercredi 16 mai, de transférer son ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. L’annonce avait été faite le 24 décembre dernier, dans la foulée de celle de Donald Trump.

Le Guatemala affiche ainsi son soutien au projet de l’État hébreu, revendiquant Israël pour capitale.
La religion du chef de l’État guatémaltèque, évangéliste, pèse aussi dans ce choix politique. Suivant l’un de leurs dogmes, les évangélistes veulent notamment voir les juifs reconstruire leur temple à Jérusalem, ce qui serait censé faciliter le retour du Christ.
La décision du président Morales peut aussi être interprétée comme un geste pour obtenir le soutien de Washington alors que la justice guatémaltèque et une mission de l’ONU contre l’impunité l’accusent de financement illégal de sa campagne.

Une ambassade paraguayenne à Jérusalem
 
Après l’annonce de Donald Trump, Israël avait annoncé, au grand dam de la communauté internationale et des Palestiniens, un effet d’entraînement, qui reste encore peu perceptible.
Suivant son voisin d’Amérique Latine, le Paraguay a annoncé, mercredi 9 mai, le transfert de son ambassade à Jérusalem, qui devrait avoir lieu le 21 ou 22 mai. Cet acte rompt ainsi clairement avec l’impartialité de la communauté internationale dans le conflit qui oppose Israël et Palestine.

Des transferts condamnés par la communauté internationale

Fin décembre, l’ONU avait voté une résolution condamnant la décision américaine.
Ce vote avait été suivi par la majorité des pays latino-américains, qui avait à cette occasion réaffirmée le maintien de leur représentation diplomatique à Tel-Aviv.
Les pays avaient aussi exprimé leur attachement aux résolutions de l’ONU, qui prônent un statut final de Jérusalem négocié entre Israéliens et Palestiniens.
Le Guatemala avait pour sa part voté contre, tout comme le Honduras, le Togo, la Micronésie, Nauru, Palau et les îles Marshall, en plus des États-Unis et d’Israël.

L’Europe bientôt concernée ?

Il n’y a pas qu’en Amérique Latine que l’annonce de Donald Trump pourrait faire des émules.
Le gouvernement roumain social-démocrate a adopté par surprise un mémorandum ouvrant la discussion sur un transfert de l’ambassade roumaine à Jérusalem. M
ais le président roumain de centre droit, Klaus Iohannis, s’est opposé à un tel transfert, le jugeant contraire au droit international. Il a d’ailleurs appelé la première ministre Viorica Dancila à démissionner.
Le président tchèque Milos Zeman s’est aussi exprimé en faveur du déplacement de l’ambassade de son pays à Jérusalem.
Pour l’instant, son gouvernement s’est contenté d’annoncer la réouverture d’un consulat honoraire et l’installation d’un centre culturel tchèque dans la ville.
Le premier ministre japonais Shinzo Abe a assuré de son côté au président palestinien Mahmoud Abbas, lors d’une récente visite officielle, que son pays garderait son ambassade à Tel-Aviv.
Réuni mardi 15 mai, le Conseil des ministres en Arabie saoudite a de son côté fermement rejeté le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, dénoncé comme un acte « d’une grande partialité contre les droits des Palestiniens garantis par les résolutions internationales ».
Riyad a souligné les « graves conséquences » de ces transferts d’ambassades, estimant qu’ils constituaient « une provocation vis-à-vis des sentiments des musulmans ».
 

Justine Benoit

Source La Croix
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