dimanche 18 février 2018

Voyage en Terre Sainte....


Que l’on soit croyant ou athée, Israël est à lui seul tout un symbole. Me voilà débarquant dans un pays dont le nom même désigne à la fois une entité politique et historique, un peuple, une nation, un système de croyances, un groupe social et une culture. Un pays écorché qui essaie malgré tout de vivre paisiblement. Autant dire qu’Israël n’est pas facile à déchiffrer ! Mais Israël s’avère à la visite d’une richesse hors norme !......Détails.......
 

Jérusalem

Jérusalem, ville emblématique à laquelle ses habitants vouent un culte spécial et qui fait proclamer au jeune marié le jour de ses noces, après avoir jeté son verre par terre  et l’avoir écrasé du pied: « Si j’oublie Jérusalem, qu’on me coupe la main droite ! »
Ville du Moyen-Orient, à l’ouest de la mer Morte, Jérusalem constitue, depuis l’époque biblique, un lieu de pèlerinage et de culte pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans.
C’est une ville qui mêle la modernité à la tradition, les musulmans aux juifs et aux chrétiens, les immeubles contemporains aux bâtiments historiques millénaires.
Et pour faire preuve de modernité, on nous alloue dès le départ des Segway pour faire un tour de ville, et nous faufiler sur les trottoirs ou monter sur les hauteurs pour une vue panoramique sublime de la ville et de ses remparts.
Avec un peu d’adresse et quelques minutes d’entraînement, cela devient un jeu d’enfant. Mais bientôt nous délaissons notre nouveau joujou pour arpenter la vieille ville à pieds et découvrir ses trésors culturels et religieux.

Votre avocate en Israël...

Il existe quatre quartiers à Jérusalem : celui des musulmans, celui des juifs, celui des chrétiens et celui des arméniens.
Ses ruelles étroites sont bordées de bazars arabes, de terrasses de cafés sur les trottoirs et de vendeurs ambulants de plats traditionnels, comme les falafels, petites boulettes de pois chiche ou de fèves mélangées à diverses épices.
Au gré des  rues, nous suivons les hommes et les femmes qui défilent devant nous inlassablement, pour nous retrouver bientôt devant le Mur des Lamentations, le « Western Wall ».
Lieu saint par excellence, c’est le site le plus sacré, l’endroit le plus proche du Rocher où, d’après les écrits, Dieu se révéla à Abraham, le père des trois religions du Livre.
Juifs, hommes et femmes, viennent y prier en masse,  séparés par une cloison – il ne faut pas avoir l’esprit ailleurs lorsque l’on prie – et s’appuient, en psalmodiant leurs prières,  contre un morceau de ce mur haut de 15 m environ et long de 150 m, composé d’énormes blocs de calcaire, tout en glissant dans leurs fissures un petit papier sur lequel ils ont écrit  leurs souhaits.
Modernité oblige, certains y collent même leurs téléphones portables, pour que la personne au bout de la ligne puisse elle aussi adresser ses prières à Yahvé. On n’arrête pas le progrès !
Après avoir adressé nos vœux à Dieu, nous empruntons la Via Dolorosa, l’itinéraire  suivi par Jésus depuis la forteresse d’Antonia jusqu’au Golgotha, lieu de sa crucifixion. En suivant les stations inscrites sur les murs, nous parvenons au Saint Sépulcre. Ce lieu englobe l’endroit présumé du calvaire, (le Golgotha), le tombeau du Christ et l’ancienne église Byzantine datant de 326.

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Le tombeau du Christ, au milieu de la rotonde, sous l’Anastasis (le monument qui coiffe le tombeau),  est aujourd’hui gardé par des moines grecs  orthodoxes.
Les gens s’y pressent et font la queue des heures durant dans l’espoir de pouvoir le toucher, ou même le baiser. Quand on aime on ne compte pas…son temps !
Délaissant la foule, et après qu’on nous eût attaché un petit bracelet de protection au poignet, nous poursuivons notre visite par le quartier juif et le Cardo, une ancienne voie romaine qui va du nord au sud, et dont une grande partie, souterraine, se situe à 2 ou 3 mètres au-dessous du sol actuel.
De là, il est facile de se rendre au souk, dans le quartier musulman au charme très oriental ! Un marché coloré où l’on trouve absolument de tout : caravansérails et petites échoppes, cotonniers, bijoutiers, épiciers, bouchers, marchands de légumes, c’est tout un monde de juifs, d’arméniens et de catholiques qui s’y côtoie paisiblement.
Plus loin, au gré des rues, nous nous arrêtons pour contempler des dizaines de rideaux métalliques peints, véritables fresques.
La journée a été bien remplie,  aussi le soir, en guise de récompense, nous emmène t-on assister au superbe son et lumières, donnés sur les murailles de la Tour du musée de David, symbole de la ville de Jérusalem, qui nous en relate toute son histoire.
Mais Israël, ne se résume pas à Jérusalem.

Tel Aviv, la moderne

Au bord de la mer, Tel Aviv, poumon économique du pays et pourtant deux fois moins peuplée que Jérusalem, revendique son penchant pour les arts et la fête : théâtres, musique, danse, musées et galeries d’art, ateliers de créateurs, restaurants et bars,  font de Tel Aviv, une ville riche et moderne, qui ne renie pourtant pas ses traditions et son passé dans le souk HaCarmel, un lieu haut en couleurs, où l’on se faufile entre les étals de viandes, de fruits et de légumes.
Passé que l’on retrouve également en allant se balader du côté de  Neve Tsedek, entre Jaffa et le centre de Tel Aviv, dans cet ancien petit village aux maisons datant du début du XX ème siècle.

Votre avocate en Israël...

Avec ses ruelles étroites et pavées, le « Petit Paris », comme on l’appelle, est devenu un quartier branché, où les bobos viennent bruncher dans les cafés-restos, flâner dans les boutiques de design, de vêtements, et de galeries d’art.
 D’ailleurs, les  créateurs de robes de mariées fleurissent ici, comme à Jaffa, et rivalisent à la fois de talent et d’imagination pour des créations souvent sublimes que les mariées louent pour la cérémonie, car ici on n’achète pas sa tenue juste pour une journée. Les prix sont d’ailleurs dissuasifs car rien que la location coûte déjà entre 7 et 17 000 shekels soit l’équivalent de 1600 à 4 000 euros !
Jaffa, qui signifie « belle » en hébreu, est l’un des plus vieux ports du monde. Vaste faubourg de Tel Aviv, aux multiples facettes, (aujourd’hui et depuis 1950 Jaffa et Tel Aviv ne forment plus qu’une seule municipalité), on peut y voir
Juifs et arabes s’y côtoyer paisiblement, comme nous le montre le film « Dancing in Jaffa » sorti en 2014,  où des enfants israéliens  et palestiniens dansent ensemble.
Au-dessus du port, s’élève le vieux Jaffa, un lacis de ruelles bordées de demeures ottomanes, genre palais des Grimaldi à Monaco.
Selon la Bible, c’est de Jaffa que Jonas aurait pris la fuite sur un bateau après avoir désobéi à Dieu. Le Tout-Puissant fit alors une grosse colère, et pour punir Jonas, déchaîna tant et si bien la mer que celui-ci se fit avaler par une baleine qui le garda trois jours avant de le recracher sur la plage… Beuark !
Il faut aussi aller se perdre dans l’ancienne gare de Jaffa, appelée Hatachana , dans le quartier de Sarona, comme dans la rue Sheinkin qui arbore ses sobres immeubles Bauhaus datant des années 1930, dont des milliers sont regroupés dans l’ensemble architectural appelé Ville Blanche.
Les nuits sont chaudes  à Tel Aviv, au propre comme au figuré, et nombreux sont les bars et les discothèques où l’on peut se déchaîner jusqu’à l’aube, en compagnie des danseuses orientales dont les mouvements du bassin ondulent comme des vagues au rythme de la musique.

Massada et sa forteresse

Mais les plaisirs de la ville écumés, il est temps de s’oxygéner par une virée au grand air, en commençant par une visite de la citadelle de Massada.
Massada ! L’un des sites les plus sublimes d’Israël à ne pas manquer.
 Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001, cette Cité fortifiée, construite par Hérode au beau milieu du désert de Judée, sur un promontoire qui domine le bassin de la mer Morte, surplombe une vallée grandiose.
D’abord résidence royale du roi, la cité devint le lieu de la grande révolte juive contre les romains en 66, et qui dura plusieurs années.

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Résistance héroïque des 967 habitants, qui n’empêcha pourtant pas les romains, au bout du compte, d’envahir Massada.
Mais ô surprise, lorsque les 15 000 légionnaires  pénétrèrent dans la cité, ils ne trouvèrent que des cadavres, les zélotes ayant préféré  se suicider tous plutôt que de se rendre vivants, à l’exception de deux femmes et de quelques enfants , cachés dans une citerne qui auraient, dit-on, échappé au massacre…
La vue sur la vallée est somptueuse, et l’ensemble des ruines est magnifique.
Quelques bâtiments du palais, construit sur trois niveaux, sont partiellement restaurés. On y trouve encore des fresques d’époque, et un système hydraulique qui permettait à Hérode d’avoir plusieurs bains et même une vraie piscine ! Un grand luxe en plein désert !
Du haut de la citadelle la vue s’étend vers la mer Morte, un site naturel fascinant, unique au monde !

La Mer Morte

Situé à 400 m au-dessous du niveau de la mer, c’est le point le plus bas de la planète ! Ici nuls poissons ni coquillages, la mer est trop salée, mais en revanche l’eau recèle quantité de bromure, de potasse et de sel qui en font toute la qualité.
Et du sel, il y en a ! Ses concrétions esquissent parfois d’étranges silhouettes, stalactites blanches légèrement bleutées qui peuvent blesser lorsqu’on les foule aux pieds (mieux vaut mettre des chaussure de caoutchouc).

Votre avocate en Israël...

La salinité de l’eau est telle qu’elle empêche le baigneur de s’y enfoncer, mais lui permet, par contre, de lire son journal en toute tranquillité s’il n’en a pas eu le temps avant !
Cependant, les pompages excessifs du Jourdain  et de ses affluents par Israël, la Jordanie et la Syrie, font que la Mer Morte a perdu 30% de sa superficie ces 30 dernières années…Il y a de quoi s’inquiéter…
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce pays si riche de son passé comme de son présent, mais si tourmenté aussi.
Hélas, il est temps pour nous de quitter ce pays de contrastes et de spiritualité pour reprendre l’avion, en gardant l’espoir  qu’Israël trouvera un jour une paix durable et saura conserver encore longtemps son précieux patrimoine…

Marie Lincourt

Source Mag Centre
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