dimanche 28 janvier 2018

Israël: Un fossile trouvé repousse la sortie d'Afrique de l'homme moderne


La mise au jour du fossile d'un fragment de mâchoire dans une grotte en Israël repousse d'au moins 50.000 ans la sortie d'Afrique de l'homme moderne, apportant aussi un nouvel éclairage sur les croisements avec d'autres espèces comme les Néandertaliens......Détails.......


Avant cette découverte sur le site archéologique de Misliya, situé sur les pentes du mont Carmel, les plus anciens fossiles d'Homo sapiens trouvés hors d'Afrique dataient de 90.000 à 120.000 ans, précisent les chercheurs dont les travaux sont publiés jeudi dans Science.
Or la partie gauche de cet os maxillaire supérieur, portant encore plusieurs dents, remonte à une période allant de 177.000 à 194.000 ans.

Enthousiasme

"La découverte de Misliya est enthousiasmante", juge Rolf Quam, professeur d'anthropologie à l'université américaine de Binghamton, un des co-auteurs de l'étude. "Ce fossile est l'indication la plus solide à ce jour que nos ancêtres ont émigré d'Afrique beaucoup plus tôt que nous le pensions jusqu'alors", souligne-t-il.

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Cela signifie également que "les hommes modernes avaient potentiellement rencontré d'autres groupes d'humains archaïques pendant cette plus longue période de présence en Eurasie, offrant plus d'occasions d'échanges culturels et de croisements biologiques", explique le professeur Quam.
Les scientifiques ont utilisé plusieurs techniques de datation sur le morceau de maxillaire et les dents de Misliya. Ils ont aussi analysé sa forme à l'aide de modèles virtuels en 3D.

"Morphologie des humains modernes"

Les comparaisons avec des fossiles d'hominidés africains, européens et asiatiques ainsi qu'avec les populations humaines récentes ont montré que le fossile de Misliya provient, sans équivoque, d'un homme moderne.
"Tous les détails anatomiques du fossile de Misliya correspondent bien à la morphologie des humains modernes mais certains traits sont également trouvés chez l'homme de Neandertal et d'autres groupes humains archaïques", pointe le professeur Quam.
"Une des difficultés pour ces recherches a été d'identifier les caractéristiques anatomiques seulement trouvées chez les humains modernes qui ne laissent aucun doute sur l'espèce à qui appartenait le maxillaire et les dents fossilisés de Misliya", explique le scientifique.
La voûte de la grotte de Misliya s'est effondrée il y a environ 160.000 ans, permettant de protéger jusqu'à aujourd'hui ce fossile et autres matériaux et objets enfouis dans les sédiments.
Les indices archéologiques révèlent que ses occupants d'alors étaient des chasseurs capables de tuer du gros gibier comme des aurochs, des daims persans et des gazelles et qu'ils contrôlaient l'utilisation du feu dans des foyers. Ils fabriquaient aussi des outils en pierre similaires à ceux trouvés chez les plus anciens humains modernes en Afrique.

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Possibilité de croisements

D'autres fossiles plus anciens d'humains modernes ont été trouvés en Afrique mais les périodes et les routes de migration hors du continent africain des Homo sapiens sont essentielles pour comprendre l'évolution de notre espèce, expliquent ces chercheurs.
Corridor très important pour les migrations d'hominidés, le Proche-Orient a été occupé à différentes périodes par les humains modernes et les Néandertaliens. Cette dernière découverte ouvre la possibilité de croisements entre ces espèces et de mélanges génétiques entre différentes populations locales beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait, relèvent les scientifiques.
En réalité, les indices trouvés à Misliya viennent corroborer des hypothèses basées sur des données génétiques selon lesquelles des hommes modernes auraient émigré d'Afrique il y a plus de 220.000 ans.
Plusieurs découvertes archéologiques et de fossiles faites récemment en Asie repoussent aussi la date de la première apparition des humains modernes dans cette partie du monde, et de ce fait leur sortie d'Afrique.
"Cette découverte contribue à une meilleure compréhension de nos origines", conclut Laura Martin-Frances, une chercheuse de l'université de Bordeaux qui a participé à ces travaux.

Source Le Telegramme
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