mercredi 27 décembre 2017

La Roumanie suivra-t-elle le Guatemala sur Jérusalem ?


La radio publique israélienne laissait entendre que la Roumanie pourrait transférer son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Ce pays de l’ancien bloc communiste a toujours eu des relations suivies avec Israël.....Détails......


 
Au lendemain de l’annonce du transfert par le Guatemala de son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Hotovely, a annoncé lundi 25 décembre, à la radio publique, qu’Israël était en contact avec « au moins dix pays, dont certains en Europe » pour le transfert de leur ambassade à Jérusalem dans le sillage des États-Unis. Elle n’a toutefois pas donné les noms de ces pays.


La Roumanie pourrait déménager son ambassade à Jérusalem

Mais des sources diplomatiques israéliennes citées par cette même radio indiquent que le pays européen pourrait être la Roumanie.
Lors du vote jeudi 21 décembre de la résolution à l’assemblée générale des Nations unies à New York, où 128 pays sur 193, ont condamné la décision américaine de transférer leur ambassade à Jérusalem, neuf pays ont voté contre et 34 se sont abstenus parmi lesquels la Roumanie, le Canada et le Mexique.
Dès le lendemain, vendredi 22 décembre, le chef du Parlement roumain, Liviu Dragnea, a déclaré dans des propos tenus à des journalistes et rapportés par The Romania Journal, que son pays devrait « envisager sérieusement » de déplacer son ambassade à Jérusalem, en suivant l’exemple des États-Unis.
Il a invoqué pour cela des « raisons pratiques ».
« Toutes les institutions centrales israéliennes sont à Jérusalem, et les ambassadeurs ainsi que le personnel de l’ambassade font la navette entre Tel-Aviv et Jérusalem. »

Des relations particulières avec Israël

La Roumanie a toujours eu des relations particulières avec Israël, tant au point de vue diplomatique qu’au point de vue économique. Une politique qui lui permettait d’affirmer son indépendance, de renforcer ses positions auprès des pays occidentaux sans compromettre d’une manière substantielle ses liens avec les pays socialistes, ni ses rapports avec les pays arabes.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Juifs roumains n’ont pas été épargnés par la Shoah. Les persécutions ont commencé dès octobre 1940. Sur les 756 930 Juifs roumains de 1938, 420 000 changent de nationalité en 1940, lorsque la Roumanie cède de vastes régions à l’URSS, à la Hongrie ou à la Bulgarie, 356 237 conservent la nationalité roumaine et apparaissent au recensement de 1941.
À l’exception de quelques idéologues juifs communistes, la majorité d’entre eux fui la Roumanie communiste, émigrant aux États-Unis ou en Israël. Ce qui n’a pas empêché le pays d’être le seul État communiste à entretenir des rapports normaux avec les deux parties belligérantes au Moyen-Orient.
À l’exception de Cuba qui avait aussi préféré maintenir ses relations avec Israël, jusqu’en septembre 1973 quand Fidel Castro annonça, à Alger, la rupture pour donner satisfaction notamment aux États arabes, présents à la conférence des « non-alignés ».
Lors de sa visite officielle à Bucarest en mars 2016, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou se félicitait des excellents liens avec la Roumanie « qui a 67 ans de relations diplomatiques avec Israël. C’est donc une tradition puissante. »

La République tchèque s’interroge

Et de décrire cette tradition « étayée par un pont humain, des Juifs en Roumanie qui ont contribué à la vie roumaine et 400 000 Juifs de Roumanie qui ont fait une contribution énorme en Israël dans tous les domaines et dans tous les aspects de notre vie nationale », soulignant l’émigration en Israël ».
Un autre pays européen, la République tchèque, s’interroge sur le transfert de son ambassade.
Son président Milos Zeman a déclaré que son pays devrait transférer son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, mais le premier ministre du pays, Andrej Babis, a déclaré par la suite qu’il n’avait aucun plan immédiat pour le faire.
Le Honduras, les Philippines, et le Soudan du Sud pourraient eux aussi suivre le Guatemala, ainsi que le Togo, la Micronésie, Nauru, Palau et les îles Marshall.
Agnès Rotivel

Source La Croix
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