mardi 6 juin 2017

Quand le Figaro compare le terrorisme qui frappe l'Occident avec celui qui frappe Israël, cela percute quelque part.....

 
 
En Israël, de septembre 2015 à juillet 2016, on dénombrait 155 attaques au couteau, 96 tirs à l'arme à feu, 45 attaques aux véhicules béliers et une attaque à la bombe.......Détails........
 

 
L‘attentat du 3 juin, couplant véhicule-bélier plus arme blanche, ressemble à celui du 22 mars dernier.
L'attentat à l'explosif du 22 mai était, par contre, exceptionnel. Les bombes du petit chimiste sont supplantées par des attentats sporadiques, qui reposent sur la technique de l'arme blanche, du véhicule-bélier, ou du tir en rafale, et sont parfois perpétrées par des adolescents.
Daesh a d'ailleurs recommandé les moyens de fortune que sont le couteau et le véhicule-bélier. En novembre 2015, un journal titrait: «Attaque à la voiture bélier en Judée Samarie. Attaque aux ciseaux à Jérusalem».
En Israël, de septembre 2015 à juillet 2016, on dénombrait 155 attaques au couteau, 96 tirs à l'arme à feu, 45 attaques de véhicules et une seule bombe.
Ces modes opératoires aboutissent à des attentats spectaculaires à l'issue d'un déroulement en trois étapes: le précédent anti-israélien ou anti-juif, la séquence du déni anti-amalgames et la scène inaugurale.
Les apprentis-terroristes s'enhardissent par mimétisme, renforcé par la minimisation ou le déni des autorités.

Véhicule-bélier

L'attentat de Nice fut suivi par celui du 19 décembre 2016, camion fonçant sur un marché de noël allemand, celui du 8 janvier 2017, camion tuant 4 soldats israéliens, celui du 22 mars à la voiture-bélier puis à coups de poignard au Royaume-Uni et celui du 7 avril au camion-bélier en Suède.
Les précédents contre Israël ou la communauté juive: la veille de l‘attentat de Nice, le 13 juillet, au nord de Jérusalem, un terroriste palestinien est abattu après avoir tenté de percuter des soldats.
Le déni anti-amalgames: en France, les 21 et 22 décembre 2014, à Dijon et Nantes, une dizaine de piétons sont fauchés.
La scène inaugurale: en Israël, le véhicule-bélier est fréquent en 2008-2009, puis mai 2011, novembre 2014, avril 2015, mai 2015, octobre 2015; en Chine, il est employé en juillet 2011 et mai 2014; au Canada, en octobre 2014, un assaillant utilise sa voiture pour écraser des soldats.

Arme blanche

C'est le plus fréquent. 2017: en mars à Orly et à la machette en Allemagne, en février à Paris à la machette. 2016: en janvier au couperet en France, en septembre dans un centre commercial aux USA, en octobre au couteau et en août à la machette en Belgique, en juillet un prêtre égorgé près de Rouen, en juin meurtre d'un policier et de sa compagne à Magnanville, en juillet attaque à la machette en Allemagne.
2015: en juin décapitation à la machette en Isère, en septembre en Allemagne, en décembre dans le métro de Londres.
Les précédents contre Israël ou la communauté juive: le 3 février 2015, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif à Nice sont agressés au couteau.
Le déni anti-amalgames: sont successivement rejetés comme relevant de la psychiatrie les attentats de Joué-les-Tours, en décembre 2014, en Allemagne, en mai 2016, et dans les Hautes-Alpes, en juillet 2016 (hypothèse du «coup de sang»).
Le déni anti-amalgames : sont successivement rejetés comme relevant de la psychiatrie les attentats de décembre 2014, mai 2016, juillet 2016.
La scène inaugurale: en Israël notamment en novembre 2014, janvier et surtout octobre 2015, février, mars, mai 2016; en Chine deux cas en 2011; à La Défense, en mai 2013; à Londres, en mai 2013 au couperet; en Australie, en septembre 2014; aux USA, en octobre 2014.

Tir en rafale

Utilisé le 20 avril dernier à Paris, en janvier et novembre 2015, contre Charlie Hebdo et Le Bataclan, et en juin 2016, contre une boîte de nuit gay aux USA.
Les précédents contre Israël ou la communauté juive: en juin 2016, juste avant les USA, sont abattus 4 Israéliens attablés à un café; en mai 2014, 4 personnes sont assassinées au Musée juif de Belgique.
Le déni anti-amalgames: mars 2012, Toulouse, et novembre 2013, le «tireur de Libé», sont d'abord imputés à l'extrême droite ; aux USA, Nidal Malik Hasan tue 13 militaires en 2009 (la consigne est de ne pas «sauter aux conclusions») et Mohammad Youssuf Abdulazeez, en tue 5 en juillet 2015 (un «tireur dépressif» souffrant de troubles mentaux).
La scène inaugurale: en mars puis juin 2015 des tirs en rafale font des carnages en Tunisie.

Adolescent endoctriné

L'action retentissante est à venir. Le 10 février dernier, à Montpellier, une adolescente de 16 ans est interpellée pour préparation d'acte terroriste.
Les précédents contre Israël ou la communauté juive: en France, le 11 janvier 2016, un Turc de 15 ans agresse à la machette un enseignant juif.
Le déni anti-amalgames: en Allemagne, en février 2016, une adolescente de 15 ans tente de poignarder un policier; une semaine auparavant avaient été poignardés deux Israéliens, le 9 février au couteau par un adolescent de 16 ans et le 3 février aux ciseaux par deux adolescentes de 14 ans; en novembre 2015 déjà, deux adolescentes de 14 et 16 ans avaient attaqué des passants avec des ciseaux à Jérusalem.
La scène inaugurale: en mai 2015, au Nigeria, une adolescente d'une douzaine d'années fait 7 morts; en novembre 2015, au Cameroun, deux jeunes filles se font exploser tuant 5 personnes.
La scène inaugurale se joue ailleurs qu'en Occident. Puis la technique migre vers l'Occident, avec d'abord une phase de refoulement anti-amalgames.
Résumons-nous. Les attentats islamistes ne tombent pas du ciel. La scène inaugurale se joue ailleurs qu'en Occident.
La couverture médiatique est minimaliste. Puis la technique migre vers l'Occident, avec d'abord une phase de refoulement anti-amalgames. Alors même que la technique touche déjà de plein fouet Israël. Désormais bien rodée, la technique frappe alors l'Occident spectaculairement.
Par Marc Crapez

Source Le Figaro
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