dimanche 21 mai 2017

1914-1918 : Alfred Dreyfus au chemin des dames

 
 
« Offensive ratée. Le chemin des Dames devant nous tient toujours. » L’homme qui écrit ces lignes, en  mai 1917, n’est pas un soldat ordinaire. Cet artilleur aurait eu mille raisons de ne pas participer à la guerre, et pourtant, cet Alsacien fait face à l’ennemi. Il s’appelle Alfred Dreyfus......



Alfred Dreyfus, c’est l’homme de "l’affaire". En 1894, cet officier a été accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne, condamné au bagne à perpétuité et dégradé.
Dreyfus est innocent et sa famille se bat pour le prouver. Son tort ? Etre juif dans une France antisémite.
Le proscrit de l’île du Diable est réhabilité en 1906 mais sa carrière brisée. Il prend une retraite anticipée et devient réserviste.
En 1914, Dreyfus a donc 55 ans et il brûle d’en découdre avec les Allemands, ces « hordes de barbares », comme il les dépeints. Commandant, il est affecté à la défense de Paris. Son fils, Pierre est sur le front. Les officiers tombent en nombre.

Fin 1916, Alfred Dreyfus rejoint le champ de bataille, à sa demande mais l’armée est cruelle et le place sous les ordres d’un anti-dreyfusard, le colonel Larpent.
Des rapports entre les deux hommes, on ne sait rien : Dreyfus s’est fait un devoir de ne pas montrer sa souffrance. Dans ses lettres, il ne s’émeut guère des obus tombés à quelques mètres, félicite son fils qui se bat non loin de là. « C’est comme si nous étions aux antipodes, chacun ne voit que ce qui se passe devant lui ».
Nommé lieutenant-colonel, il est décoré de la légion d’honneur après la guerre. En 1930, le ministère lui refusera la carte du combattant Dreyfus est coupable d’être innocent.
Source France 3 regions
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