jeudi 2 février 2017

Washington menace les Palestiniens de lourdes sanctions s'ils décident de traduire Israël devant la Cour pénale internationale

 
 
L'administration américaine a mis en garde les dirigeants palestiniens contre le projet de traduire Israël devant les tribunaux internationaux, indiquant qu'une telle action entraînerait de sévères mesures, notamment la fermeture des bureaux de l'OLP à Washington et la fin de l'aide économique à l'Autorité palestinienne, selon des sources diplomatiques occidentales et arabes....Détails.....



Les dirigeants palestiniens ont indiqué craindre de telles représailles, qui pourraient inclure la réinscription de l'OLP sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis.
"Malgré cette résolution du Congrès, les dirigeants palestiniens comptent sur la pétition adressé au tribunal pour arrêter les implantations. Mais les messages arrivés de Washington ces derniers jours ont clairement montré que toute démarche de ce genre mènerait à une réaction sévère américaine (...) certains évoquent même le retour de l'OLP sur la liste des organisations terroristes", a déclaré une source palestinienne, citée par Haaretz.
Selon le quotidien israélien, les dirigeants palestiniens dénoncent en privé l'avertissement de Washington qu'ils qualifient de "sabotage" à l'égard de la stratégie développée par l'AP ces dernières années, consistant notamment à lutter sur le terrain diplomatique, au détriment de la violence sur le terrain.
"Toute décision prise depuis la reconnaissance de la Palestine par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2011, jusqu'à la dernière résolution du Conseil de sécurité en décembre 2016, visait à sauver la solution des deux États", s'est défendu une source palestinienne.
"La politique de Netanyahou, notamment celle de ces derniers jours, consistant à accélérer la construction de milliers d'unités de logement pendant que Washington reste silencieux, signifie la destruction de toute chance d'une future solution diplomatique", a déclaré la source.
De son côté, le ministère palestinien des Affaires étrangères a vigoureusement condamné l'annonce de la construction de milliers de logements en Judée-Samarie, estimant que la solution à deux États est désormais une illusion. De hauts responsables palestiniens, dont le secrétaire général du Fatah, Saeb Erekat, ont appelé la communauté internationale à intervenir sans délai.

Aucune décision définitive pour l'instant

Par ailleurs, des sources palestiniennes à Ramallah admettent qu'aucune décision définitive quant à la poursuite d'Israël devant les tribunaux internationaux n'a été prise, en raison de la menace américaine.
Les dirigeants palestiniens doivent discuter de cette question au cours des prochains jours, a appris Haaretz.
"La menace américaine est significative, mais les Américains et l'administration Trump ont parlé de la mise en œuvre d'une solution à deux États, et en parallèle, ils laissent Netanyahou persister dans sa politique destructrice, et l'ont soutenu, ce qui est impensable", a ajouté la source du journal.
"Nous, Palestiniens, continuerons d'agir sur tous les fronts internationaux pour sauver la solution à deux États et attendons de la communauté internationale qu'elle fasse de même", a déclaré un bureaucrate palestinien qui connaît les détails et les messages transmis par Washington à Ramallah.
Depuis plusieurs années, l'Autorité palestinienne cherche à traduire Israël devant la Cour pénale internationale à La Haye pour des crimes de guerre présumés et pour contester la légalité des implantations juives en Judée-Samarie.
L'éventualité d'un arrêt de l'aide américaine dans le cas d'une action en justice des Palestiniens contre Israël n'est pas nouvelle, puisqu'elle a fait partie de l'arsenal législatif du droit américain depuis 2015.
Selon le droit américain, toute démarche palestinienne devant la Cour internationale pourrait conduire à la fermeture des bureaux de l'Organisation de libération de la Palestine à Washington.
Les appels des Palestiniens devant la Cour en 2014 et 2015 et le transfert continu de leurs informations aux procureurs depuis ont retardé et gelé certains aides des États-Unis, qui ne les ont pas complètement stoppées.

Source I24News