mardi 7 février 2017

La magie des Startups d’Israël.....


 
Le terme de Startup Nation est devenu le surnom d’Israël. C’est le titre du livre de Dan Senor et Saul Singer disponible en PDF sur Internet. C’est l’expression la plus claire de l’entrepreneurship israélien......



Ce succès résulte d’abord de sa capacité d’innovation : Selon le “Bloomberg Innovation Index” de 2015, Israël est classé
Second en termes de recherche & développement.
Quatrième en termes d’éducation postsecondaire
Quatrième en termes d’éducation personnel de recherche
Cinquième pour le score global.


Quelques chiffres :
5500 startups
Une startup par 2000 habitants!
100 fonds de capital risque
350 groupes internationaux ont implanté leurs centres de recherche en Israël.
4 milliards d’Euros levés par les Startups israéliennes. (vs 1 milliard en France !).
350 groupes internationaux ont implanté leurs centres de recherche en Israel.

Les startups israéliennes sont des leaders mondiaux dans bien des domaines, en particulier :
la cybersécurité, qui consiste à protéger les banques de données sensibles (militaires, bancaires, assurance,..) d’une manière générale qui ont des liens avec les enjeux économiques, stratégiques et politiques. La compagnie CHECKPOINT est un leader mondial, elle a inventé le Firewall il y a 25 ans. 350 startups israéliennes œuvrent dans ce domaine
La santé numérique : ce sont d’abord les services du numérique au service du bien-être de la personne.

Elle se définit aussi comme « l’utilisation des outils de production, de transmission, de gestion et de partage d’informations numérisées au bénéfice des pratiques tant médicales que médico-sociales »; c’est également « les systèmes d’information hospitaliers et les logiciels de gestion de cabinet ». 380 startups israéliennes œuvrent dans ce domaine.
Parmi les succès des entreprises comme ESC medical, Galileio, Commontouch.

Clés Du Succès

L’État a considérablement contribué au développement de cette Startup Nation. En 1991, l’État crée l’OFFICE OF CHIEF SCIENTIST et le dote de 100 millions de dollars (le fonds YOZMA= initiative), une somme colossale pour ce petit pays. C’est un pari sur l’avenir, la démonstration de la confiance dans la recherche. Le premier Chief Scientist est une chercheuse-entrepreneure, Orna Berry. Aujourd’hui le fonds YOZMA vaut trois milliards.
On y sélectionne les projets au plan de la qualité technologique et on crée des clusters d’entreprises.
Ce sont les « couveuses technologiques ». Elles « couvent » les jeunes entreprises pendant deux ans. Pendant ce temps les entrepreneurs-chercheurs se préoccupent de leurs projets, pas de finance.
Pendant ce temps aussi, l’Office du Chief Scientist met ces jeunes entreprises en contact avec d’autres entreprises dans le but de faciliter le processus de commercialisation avant même que le projet soit finalisé. Une fois l’entreprise couvée et lancée, elle doit rembourser sa mise de fonds.
Il se crée ainsi des pôles de compétitivité incluant des chercheurs, des laboratoires universitaires et des industriels. L’État lance la machine et le privé prend le relais et les risques.
Les entrepreneurs doivent obtenir des fonds privés. Au début, les entreprises privées investissaient dans une startup un dollar pour chaque dollar public. Aujourd’hui, c’est plus de trois pour un.
Ceci découle aussi directement de la libéralisation des marchés financiers par Netanyahu. Cette libéralisation a permis l’investissement de fonds internationaux dans les startups israéliennes. Les fonds d’investissement proviennent principalement des États-Unis, de Chine et d’Europe, mais aussi du Japon et de Corée, c’est-à-dire de pays hautement qualifiés au plan technologique.
Une autre dimension de ce succès est l’attitude envers l’échec. Un échec commercial ou financier n’est pas rédhibitoire.
Au contraire! Un échec est perçu comme la démonstration de l’audace de l’entrepreneur. Israël est, si on peut dire, favorisée d’avoir le dos au mur : dans un environnement inamical, au plan physique (e.g. désert, manque d’eau) et humain (guerres, terrorisme, boycott), Israël n’avait d’autre choix que d’être qu’un succès.
Et cette stratégie du développement de l’entrepreneurship des startups fut et continue d’être un succès, certes. Mais, il y a des dangers.

Le Revers de la Médaille

Pénurie en ingénieurs : la croissance très rapide des startups israéliens a créé une forte de demande d’ingénieurs. Les universités israéliennes sont excellentes dans le domaine mais ne suffisent plus à la demande. Israël ouvre ses portes aux ingénieurs étrangers.
Israël encourage aussi les populations israéliennes moins éduquées à se tourner vers la technologie : les hyper-religieux juifs, les arabes israéliens.
Fonds étrangers et acquisition par des entreprises étrangères: l’essentiel du financement de risque vient de l’étranger.

Les startups sont la propriété d’entreprises de l’extérieur du pays, donc hors du contrôle de la nation.
Ce sont des défis importants : un de plus dans l’histoire de ce petit pays.
 
Par Jean-Charles Chebat

Source
Prince Arthur Herald
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