mardi 10 janvier 2017

5000 Français juifs ont émigré en Israël en 2016, un chiffre en nette baisse

 
 
L'année dernière, l'émigration juive vers Israël a connu une baisse très franche: 5000 départs ont été recensés, contre 7900 en 2015, l'année de la sanglante attaque contre l'Hyper Cacher. Cinq mille Français juifs ont émigré en Israël en 2016, a annoncé ce lundi l'Agence juive en France, qui souligne que ce nombre -en nette baisse par rapport à 2014 et 2015- demeure l'un des plus importants depuis la création de l'Etat hébreu en 1948....Details....


 
L'aliyah ("montée" en hébreu), l'émigration juive vers Israël, a connu une forte augmentation depuis la France à la suite de la tuerie perpétrée par Mohamed Merah en 2012.
L'insécurité liée au djihadisme et aux actes antisémites n'est pas la seule cause des départs, qui ont aussi des raisons religieuses, identitaires, économiques et sociales.

40 000 aliyah depuis 2006

La France est devenue le premier pays d'origine des "olim" (immigrants) en 2014 avec 7231 départs. Elle l'est restée en 2015 -année de l'attentat contre l'Hyper Cacher, il y a deux ans jour pour jour-, avec un record de 7900 installations.
"5000 Juifs de France ont décidé d'immigrer en Israël et d'en faire leur résidence principale en 2016", informe l'Agence juive dans un communiqué.
Selon des données de cet organisme paragouvernemental israélien, près de 40 000 Français juifs ont fait leur "aliyah" depuis 2006, année de l'assassinat du jeune juif Ilan Halimi par le "gang des barbares". La communauté juive de France, la première en Europe, est évaluée à un demi-million de personnes.

Les efforts des autorités salués

"L'aliyah des juifs de France a été considérable sur la dernière décennie", a déclaré le directeur général de l'Agence juive en France, Daniel Benhaim. "L'insécurité a principalement pour effet de servir de catalyseur accélérant des processus réfléchis", a-t-il ajouté.
"Paradoxalement, la généralisation des attaques terroristes à l'ensemble de la population a redonné confiance aux juifs de France, qui ne sont pas la seule cible, d'autant que les efforts des autorités pour les protéger ont été indéniables", a commenté le responsable.

25 à 35% de retours en France

L'organisme israélien ne donne pas d'information sur le phénomène de "yerida" ("descente" en hébreu), le retour au pays d'origine. Ce phénomène n'est pas négligeable et concerne 25 à 35% des "olim" selon certaines sources. L'Agence juive l'estime inférieur à 10% des cas.
Pour cette institution, "le questionnement" des juifs de France envers l'aliyah est toujours "présent, même si la concrétisation suit un processus plus long que ces deux dernières années".
En 2016, les villes phare d'intégration des nouveaux immigrants français sont restées Netanya - le "petit Paris" balnéaire d'Israël -, Tel Aviv et Jérusalem.
Source L'Express
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