Un ancien haut gradé de l'armée israélienne a déclaré lundi que les terroristes devraient généralement être tués, lors de son témoignage en faveur du sergent Elor Azaria, accusé d'homicide involontaire pour avoir abattu un terroriste palestinien en mars dernier...
Le général Uzi Dayan a déclaré au tribunal que "les terroristes sont condamnés à mourir, peu importe s'ils posent un danger à ce moment précis", rapporte le site d'information Walla.
"Les terroristes devaient être tués, à moins qu'un ordre contraire ne soit donné", a-t-il encore dit.
Dayan a ajouté que la comparution d'Azaria devant une Cour criminelle causait du tort à l'armée dans son ensemble.
"Chaque jour, cela fait un peu plus de mal à Tsahal", a-t-il dit, ajoutant; "il n'est pas trop tard pour parvenir à un accord (...) Les dommages causés à l'armée sont énormes."
Dayan a par ailleurs insisté sur le fait que la présomption d'innocence d'Azaria avait été biaisée dès le départ par l'opinion publique.
L'ancien chef adjoint d'état-major a déclaré que de tels incidents doivent être traités en interne par des agents ayant une expérience opérationnelle et non par la police militaire.
Le procureur a souligné que Dayan avait lui-même demandé une enquête de la police militaire à la suite d'un incident en 1998 au cours duquel des civils palestiniens avaient été tués par des soldats.
Le père du soldat Azaria, qui a récemment subi un accident vasculaire cérébral, est entré dans la salle d'audience pendant le témoignage de Dayan et a embrassé son fils.
Plusieurs hauts-responsables de l'armée dont le chef d'état-major Gadi Eisenkot, ont fermement condamné le comportement du soldat.
Le soldat a admis qu'il aurait dû installer un périmètre de sécurité autour du terroriste.
Sa défense tente d'insister sur l'atmosphère de peur et de danger immédiat à laquelle Azaria a fait faceau moment où il a ouvert le feu.
Ce procès très controversé est l'objet de tensions politiques majeures et divise également la société israélienne.
Source I24News