lundi 26 septembre 2016

Bourse de Tel Aviv : Une réforme indispensable ?






Selon un haut-responsable de Nasdaq OMX (section européenne de la société boursière), la bourse de Tel Aviv (Tel Aviv Stock Exchange) doit opérer des changements significatifs dans sa structure, son image et sa régulation, sous peine de décliner dangereusement...







La bourse américaine est en étroite coopération avec la bourse de Tel Aviv sur diverses problématiques. C’est dans ce cadre que les deux entités se sont accordées sur la création d’un marché privé dans le but de soutenir les petites sociétés israéliennes en croissance. Car si Israël bénéficie d’un secteur de start-up florissant, la plupart d’entre elles privilégient le fait d’être vendues ou de s’inscrire auprès du Nasdaq de New York, au détriment du marché boursier local.
En effet ce dernier doit faire face à une perte de volume des opérations et à un déclin du nombre de sociétés cotées. Cependant le TASE procède actuellement à un plan de démutualisation, d’ores et déjà approuvé par ses membres et par le gouvernement.
“Ils doivent aller de l’avant rapidement et brillamment ou il n’y aura plus de marché boursier. Je le pense sincèrement.” a déclaré Meyer Frucher, vice-président de Nasdaq OMX, lors d’une conférence à l’Ono Academic College, près de Tel Aviv.
Il a alors expliqué que la bourse israélienne devait s’ouvrir à de nouvelles idées. Le plan de démutualisation, dont l’approbation parlementaire est toujours attendue, doit rendre le TASE plus compétitif, et lui permettre de coopérer avec des bourses étrangères, hors de la tutelle des banques israéliennes.
De nombreuses sociétés se sont plaint de l’impossibilité d’intégrer le TASE, visant les nouvelles régulations mises en oeuvre après la crise de financière de 2008. “Que cela soit vrai ou non, il y a une perception de sur-régulation.” a continué Meyer Frucher.
Le plan de démutualisation rendrait actionnaires du TASE des sociétés de courtages, des banques israéliennes et étrangères, dont Citicorp, UBS ou HSBC.
Cette année le volume des opérations à la bourse de Tel Aviv était en moyenne d’1,25 milliards de shekels (295 millions d’euros) chaque jour, alors qu’il était à 1,45 milliard en 2015 et de 2 milliards en 2010. Le nombre de sociétés inscrites a chuté de plus d’un tiers sur la dernière décennie pour atteindre aujourd’hui le nombre de 454.
Shmuel Hauser, président de l’autorité de régulation israélienne, a ainsi déclaré lors de la conférence : “Il est clair pour tout le monde que si nous ne changeons rien à la dynamique négative que connaît la bourse, la situation pourrait s’empirer.”


Source Israel Valley