mardi 30 août 2016

Une artiste laisse une robe deux ans dans la Mer Morte


 

Une artiste contemporaine israélienne, Sigalit Landau, a réalisé un projet de photos sur la cristallisation progressive en sel d’une robe laissée deux ans dans la Mer Morte. Le résultat est surprenant...




Sigalit Landau, née à Jérusalem, ressent une connexion particulière avec la Mer Morte. Bien qu’ayant vécu une partie de sa vie à Londres ou à Philadelphie, la Mer Morte représente toujours pour elle une part de son enfance. “C’est là où nous allions avec ma famille tous les weekends.” avoue-t-elle.


La Mer Morte, toile de fond des œuvres de Sigalit Landau

Depuis 2005, la Mer Morte est devenue pour l’artiste Sigalit Landau la toile de fond de ses œuvres. Son esthétique, sa salinité importante, sa basse altitude et sa flottabilité représentent autant d’attractions pour la créativité de Sigalit Landau.


C’est ainsi que l’artiste israélienne s’est attelée à observer le processus de cristallisation d’objets au contact de la Mer Morte. Sa dernière œuvre, intitulée “La Mariée de Sel”, représente une épaisse robe noire submergée dans les eaux de la Mer Morte, qui se transforme au cours des mois en une véritable sculpture de sel.
Avec le temps, Sigalit Landau est parvenue à avoir une connaissance approfondie de la Mer Morte. “Réaliser une œuvre dans de l’eau salée est un défi. C’est un environnement complexe”, affirme-t-elle. Elle a réussi à appréhender les conditions optimales pour obtenir de tels cristaux, notamment les conditions climatiques.

Une œuvre d’alchimie naturelle

“C’est captivant et beau à la fois, la mer, mais aussi les cristaux de sel, qui ressemblent à de la neige ou du lait.”, explique Sigalit Landau. C’est une œuvre d’alchimie naturelle. Au bout de deux ans, les cristaux de sel s’accumulent naturellement du fait de la haute salinité de la mer.
L’artiste israélienne a capté cette évolution en réalisant une série de photos. Il y a pour elle un parallèle entre l’immersion de la robe, et l’immersion de la photo dans le liquide. Le produit final provient selon elle d’un processus similaire.


L’œuvre est caractéristique de ses domaines de prédilection : l’eau, le sel, le corps, mais aussi la mémoire, le temps qui passe, en concevant comme une “archéologie du présent”.
Une de ses œuvres les plus connues est une vidéo de 2005 mettant en scène le corps nu de l’artiste flottant sur la Mer Morte, et entouré d’une spirale de pastèques se déroulant progressivement. Chez Sigalit Landau, tous les éléments de la nature sont des outils de création.

Source Cool Israel