mercredi 30 mars 2016

150 jeunes Normands sur les traces du génocide juif à Auschwitz



Les élèves de six lycées normands se sont rendus le 23 mars dernier dans l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Parallèlement à ce voyage, ces jeunes s'investissent tout au long de l'année dans la réalisation d'un projet autour du devoir de mémoire...






Si la Normandie est réunifiée, la "nouvelle" région perpétue le devoir de mémoire auprès des lycéens initié depuis six ans en Basse-Normandie. Chaque année, depuis 2010, cent cinquante lycéens participent à un voyage d'étude au camp d'Asuchwitz-Birkenau, le plus grand camp d'extermination d'Europe où plus d'un million de juifs ont été exterminés de 1940 à 1945.

Ce voyage constitue l'un des temps forts d'une démarche pédagogique plus large.
Car les classes présentes le 23 mars dernier en Pologne, réalisent, avec l'appui du Mémorial de la Shoah, un projet relatif au devoir de mémoire.
 Cette année, sur les 18 établissements candidats, six ont été retenus par le jury : le lycée Le Verrier de Saint-Lô (Terminales L), le lycée des andaines à La Ferté-Macé (Terminales Menuisiers et Cosntructeurs Bois), le lycée Allende d'Hérouville-Saint-Clair (Terminales L), le lycée Porte de Normandie de Verneuil-sur-Avre (Permières), le lycée Anguier d'Eu (Secondes) et le CFA agricole d'Yvetot (Terminales Pro).
Parmi les projets réalisés par ces lycéens normands,  un « roman graphique » sur l’histoire d’une enfant cachée à Saint-Lô, une vidéo sur des Justes ayant vécu dans les environs d’Yvetot ou un livre numérique sur l’histoire d’André Landeman, enfant caché à Verneuil sur Avre.
 Pour guider ces jeunes à Auschwitz, Ginette Kolinka, 91 ans, survivante du camp. Elle y est arrivée à l'âge de 19 ans, en 1944. Son père et son frère ont disparu dans les chambres à gaz du camp d'extermination. 72 ans après, si la nature a peu à peu repris ses droits sur le site, pour la vieille dame, les souvenirs sont si forts que les images du passé se superposent à la réalité du présent.
Malgré la douleur de revenir en ces lieux, elle a à coeur son rôle de passeur de mémoire, surtout en cette période très troublée. "Ce que je veux, c'est entendre des jeunes dire : c'est vrai que j'avais tendance à mal voir les Juifs, à mal voir les Noirs, à mal voir les Arabes mais je crois que je vais changer maintenant. C'est ça que je voudrais entendre."


Source France 3 regions