lundi 12 janvier 2015

L'État d'Israël n’augmentera pas ses dépenses car le budget de 2015 doit être accepté par la Knesset


Le poids du remboursement de la dette d’Israël s’allège de 28 milliards de shekels en 2015, soit 30% de moins qu’en 2014. Que faire de cette manne ? Le budget de l’État d’Israël pour 2015 n’augmentera pas, et cela malgré la baisse de 28 milliards de shekels inscrite au poste « remboursement des dettes » (soit 6 milliards d’euros) ; c’est ce qu’il ressort d’une lecture de la page 264 du Livre du Budget pour 2015. Bien que la Knesset n’ait pas encore adopté la loi de Finances pour 2015, le poste du remboursement de la dette publique ne changera pas après le scrutin de mars prochain...Analyse...
 


BAISSE DE LA DETTE PUBLIQUE

À défaut d’un budget voté pour 2015, le gouvernement israélien poursuit son activité avec le même budget de 2014. Or que se passe-t-il si un des postes du budget de 2014 aurait dû diminuer en 2015 ? Rien : la loi interdit de faire des crédits un usage diffèrent de celui prévu par le budget de 2014.
Cette situation absurde est illustrée par le poste du remboursement des dettes. En 2014, Israël a remboursé sa dette publique (intérieure et extérieure) pour un montant de 97 milliards de shekels. En 2015, ce poste aurait dû baisser pour se monter à 69 milliards de shekels. En effet, l’Etat emprunte moins, et donc diminue son endettement ; d’où la baisse des remboursements de la dette de 30% par rapport à 2014.

RELANCE DE L’ACTIVITÉ

En situation normale, le gouvernement israélien aurait pu utiliser les 28 milliards qui se dégagent de ce poste à un autre usage. Or le Trésor s’y refuse, se réfugiant derrière l’argument que l’État ne peut transférer des crédits d’un poste à un autre, sans l’autorisation de la Knesset ; l’État n’augmentera donc pas ses dépenses tant que le budget de 2015 ne sera pas approuvé par les députés.
Ce n’est pas l’avis de la Banque centrale d’Israël.

La gouverneure Karnit Flug, qui fait aussi office de conseillère économique du gouvernement, recommande d’accroître la dépense publique de 28milliards de shekels en 2015, et cela en raison de la baisse du remboursement de la dette publique. Cette injection monétaire, contribuerait, selon les experts de la banque centrale, à relancer la demande et donc l’activité économique en berne.

Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley