mercredi 29 octobre 2014

Un haut responsable américain aurait traité Netanyahou de " lâche "


Alors que les relations entre Israël et les Etats-Unis sont pour le moins détériorées, certains responsables estimant même qu'elles ont touché le fond, un haut fonctionnaire américain ayant requis l'anonymat a évoqué le "manque de courage politique" du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, allant jusqu'à le qualifier de "lâche" (chickenshit, en anglais), a rapporté mardi soir le magazine américain The Atlantic...


Mais le porte-parole du Conseil de sécurité nationale Alistair Baskey a publiquement rejeté la nouvelle chronique publiée par Jeffrey Goldberg mardi soir.
"Nous ne croyons pas qu'il y ait une crise dans les relations entre Israël et les Etats-Unis", a déclaré Baskey dans un e-mail selon le Jerusalem Post.
"La relation reste toujours aussi forte et les liens entre nos nations sont inébranlables", avant, toutefois de nuancer, "cependant, il y a des moments," a-t-il poursuivi, "où nous sommes en désaccord avec les actions du gouvernement israélien et nous devons exprimer nos préoccupations, comme nos préoccupations au sujet de la politique de colonisation d'Israël. Nous soulevons ces préoccupations en tant que partenaire qui est profondément préoccupé par l'avenir d'Israël avenir et veut voir Ie pays vivre en paix et en sécurité avec ses voisins".
Selon Jeffrey Goldberg, le correspondant du magazine, les principaux responsables de l'administration Obama considèrent Netanyahou comme manquant de vision politique sans autres aspirations que de gagner les soutiens de la frange la plus radicale de son électorat.
"Le côté positif de Netanyahou est le fait qu'il a peur de déclencher des guerres. Son côté négatif est le fait qu'il ne fera rien pour aboutir à un accord avec les Palestiniens ou avec les Etats arabes sunnites. La seule chose qui l'intéresse est de se protéger d'une défaite électorale. Il n'est pas Rabin, il n'est pas Sharon, il n'est certainement pas Begin. Il n'a aucun courage", écrit Jeffrey Goldberg.
Bennett au secours de Netanyahou
Le ministre de l'Economie Naftali Bennett a répondu durement à l'article, en disant que "le Premier ministre n'est pas une personne privée, mais le chef de l'Etat juif et du monde juif. Ces paroles sévèrement blasphématoires contre le Premier ministre israélien sont blessantes pour des millions de citoyens israéliens dans le monde et pour les Juifs ".
Bennett, le chef du parti de la droite religieuse nationaliste "Habayit Hayehudi", a ajouté que si ce qui a été cité est vrai, "l'actuelle administration (américaine, ndlr) a l'intention de jeter Israël sous le bus".
Un porte-parole de la sécurité nationale des États-Unis a quant à lui tenté de minimiser le niveau de tension entre les deux pays. "Nous ne croyons pas qu'il y ait une crise dans la relation. La relation reste toujours aussi forte et les liens entre nos nations sont inébranlable."

"Cependant, il y a des moments où nous sommes en désaccord avec les actions du gouvernement israélien et nous devons exprimer nos préoccupations, comme nos préoccupations au sujet de la politique de colonisation d'Israël. Nous soulevons ces préoccupations en tant que partenaire profondément préoccupé par l'avenir d'Israël et qui veut voir Israël vivre côte à côte en paix et en sécurité avec ses voisins'", a ajouté le porte-parole.
Alors que les relations "tièdes", pour ne pas dire davantage, entre Netanyahou et Obama n'ont jamais été un secret, la crise de confiance s'est aggravée ces derniers temps en raison de déclarations faites par certains hauts responsables de droite du gouvernement israélien sur des sujets comme les constructions dans les implantations et les désaccords sur le nucléaire iranien qu'Israël considère comme mettant en danger son existence même.
Le site israélien Ynet révélait vendredi que le ministre israélien de la Défense Moshé Ya'alon avait été empêché de rencontrer de hauts responsables américains durant sa visite à Washington en raison de la colère de l'administration Obama suite aux critiques israéliennes virulentes contre le secrétaire d'Etat John Kerry.
Le ministre israélien des Finances Yaïr Lapid lançait il y a quelques jours une mise en garde, affirmant qu' "il y a une crise avec les Américains qu'il est nécessaire de gérer comme une crise".
"Nous ne pouvons prétendre qu'il n'y a pas de crise. Nos relations avec les Etats-Unis sont vitales et tout doit être fait pour mettre un terme à cette crise", ajoutait Yaïr Lapid.
Source I24News