lundi 30 juin 2014

Roman Polanski veut tourner l’affaire Dreyfus à la condition de pas etre poursuivi par la justice


Roman Polanski  tournera peut-etre un film, dans sa Pologne natale, sur de l’ affaire Dreyfus à la condition qu’il obtienne l’assurance de ne pas avoir de problèmes juridiques découlant de sa condamnation  aux Etats-Unis en 1977 pour crimes sexuels...
 

Roman Polanski, 80 ans, a passé une partie de son enfance dans la ville polonaise de Cracovie jusqu’à ce qu’elle soit occupée par les forces allemandes nazies. Il s’est échappé du ghetto juif de Cracovie mais sa mère est morte dans le camp de concentration d’Auschwitz. C’est l’avocat polonais de Polanski, Jerzy Stachowicz qui a confirmé l’intention ferme du realisateur.
 Dreyfus était un officier d’artillerie juif français dont la condamnation pour trahison a été forgée de toutes pièces. L’affaire a créé un schisme au sein de la société française jusqu’à sa disculpation. L’Institut du film polonais declare que Polanski a loué un appartement à Cracovie et a visité la ville avant de se rendre dans l’ancien camp d’Auschwitz, devenu à présent un musée.
 Lors d’une conférence de presse donnée à Cracovie la semaine dernière, Robert Benmussa, le producteur de Polanski sur le film oscarisé en 2002,  » Le Pianiste « , a déclaré qu’aucune décision finale n’avait été prise sur l’opportunité de poursuivre le projet : « Nous devons être sûrs que le tournage ne sera pas interrompu pour des raisons juridiques ».
 Polanski a plaidé coupable en 1977 face aux accusations sur des relations sexuelles avec une mineure, Samantha Geimer lors d’une séance photo, alimentée par du champagne et de la drogue. Elle n’avait que 13 ans !
 Roman Polanski a fait 42 jours de prison dans le cadre d’une négociation avec la justice en 1977. Il a fui les États-Unis en 1978, de peur que le juge  annule l’accord et le jette en prison pendant des années. En 2009, Polanski est  arrêté à Zurich et placé en résidence surveillée. Il est libéré en 2010, les autorités suisses ayant décidé de ne pas l’extrader vers les Etats-Unis. Un porte-parole du Ministère de la justice Polonaise a refusé de dire si Polanski pourrait etre extradé. En vertu du droit polonais, si les États-Unis dépose une demande d’extradition, le tribunal devra se prononcer sur la demande mais la décision du tribunal pourrait être annulée par le ministre de la Justice.
 Polanski a des partisans influents en Pologne. Lech Walesa, ancien président polonais et dirigeant du mouvement syndical Solidarnosk, a déclaré aux journalistes qu’il ne voulait pas voir Polanski arrêté à nouveau : « cela serait dommage car c’est un gars bien, je le connais personnellement ».
Source Tel-Avivre