mardi 28 janvier 2014

Israël en haut de l’affiche avec le Keren Hayessod

 

À l’occasion du renouveau du Keren Hayessod en France, Jewpop vous présente quelques-unes de ses affiches mythiques. Elles ont été créées par les plus grands peintres et graphistes israéliens pour l’organisation, qui collecte aujourd’hui, dans 42 pays du monde, les fonds destinés aux priorités nationales d’Israël. Elles accompagnent l’histoire du pays et vous avez peut-être pu les admirer à l’aéroport Ben Gourion, où elles furent exposées en 2010, pendant plus d’un an, pour célébrer les 90 ans du Keren Hayessod. 
 

David Tartakover, âgé de 70 ans, est sans aucun doute le plus célèbre graphiste israélien (parmi ses nombreuses créations, le nom et le logo du mouvement de protestation Peace Now en 1978), mais également le meilleur spécialiste de l’Histoire du graphisme israélien, ayant accumulé la plus grande collection d’affiches, jeux, livres d’enfants… du pays. Dans un ouvrage consacré aux affiches du Keren Hayessod qu’il a préfacé, Tartakover souligne que l’organisation « mérite une place d’honneur comme l’un des initiateurs de la conception de l’espace symbolique sioniste ».
  


Concepteur de l’affiche Shaping our future together, David Tartakover explique que les créations commanditées aux meilleurs artistes et graphistes juifs de leur temps « traduisaient les concepts idéologiques dans le langage des couleurs, des formes et des slogans, afin de motiver le public à agir ».


  


Une propagande (hasbara en hébreu) dont Zeev Jabotinsky fut l’instigateur, comme premier directeur du département de la hasbara du Keren Hayessod à sa création, en 1920, composant le texte d’un « Livre du Keren Hayessod » servant de « guide pour les donateurs, investisseurs et militants sionistes ».

 

L’affiche comme vecteur de diffusion des messages et concepts idéologiques, en particulier depuis la Première Guerre mondiale et la Révolution d’Octobre, connaîtra une part essentielle dans la communication de l’organisation. Les meilleurs peintres et graphistes juifs formés en Europe, qui deviendront des piliers de l’art israélien, comme Franz Krausz, les frères Gabriel et Maxim Shamir, ou encore Rudi Dayan, créeront pour le Keren Hayessod les images symboliques du haloutz, le pionnier de la Terre d’Israël.
 





 
 

 

Aujourd’hui, le Keren Hayessod France, devenu indépendant après 45 ans de collecte au sein de l’AUJF, a relancé une importante campagne de dons qui a eu un fort retentissement auprès du public. De nombreux donateurs proches d’Israël se sont manifestés, convaincus par le message de l’organisation, qui se concentre sur des projets sociaux et éducatifs très spécifiques et approuvés par le gouvernement israélien, dont les populations défavorisées du pays ont encore et toujours besoin. Un Keren Hayessod qui affiche, plus que jamais, des objectifs indispensables et ambitieux.
 
 




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Source JewPop