mardi 31 décembre 2013

Les prisonniers palestiniens ont été libérés

 
Trois terroristes palestiniens ont été transférés de la prison d'Ofer au point de passage d'Erez vers la bande de Gaza, cinq prisonniers Arabes israéliens originaires de Jérusalem-est ont été conduits dans un endroit tenu secret et 18 prisonniers ont été transférés vers Ramallah. Il s'agit du 3e groupe de prisonniers condamnés en Israël pour terrorisme à être libéré et ce, malgré les derniers jours, marqués par une vague de terrorisme. Quelques heures avant que ce 3ème groupe de prisonniers palestiniens ne soit libéré, des dizaines de familles de victimes ont protesté contre leur libération à l'entrée de Jérusalem, sous la supervision de la police.



La Cour suprême israélienne a rejeté plus tôt les recours contre ces libérations déposés par des familles de victimes d'attentats, a annoncé la radio publique israélienne.
La Cour suprême a estimé qu'elle ne pouvait intervenir dans la décision politique du gouvernement de libérer ces prisonniers, a expliqué la radio.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a qualifié ces libération de "direction politique jugée sur sa capacité à prendre des décisions difficiles", a-t-il affirmé. "Les négociations (avec les Palestiniens) servent les intérêts stratégiques d'Israël", a-t-il insisté.
Les membres de familles de victimes ont commencé lundi soir une marche de protestation depuis la résidence du Premier ministre à Jérusalem, tenant des parapluies noirs et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "le sang juif n'est pas à abandonner".
Les familles endeuillées se dirigent vers la maison d'un prisonnier palestinien qui doit être libéré, mais seuls 15 d'entre eux seront autorisés à protester devant la maison.
Selon les manifestants, les parapluies noirs symbolisent la capitulation face à la terreur et l'accord de Munich signé entre l'Allemagne nazie et le Premier ministre britannique Neville Chamberlain.​
Les terroristes ont été libérés de la prison militaire d'Ofer, près de Jérusalem et ensuite conduits au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie), où ils ont été reçus par Mahmoud Abbas. Les prisonniers de Gaza étaient également attendus pour assister à des célébrations à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza.


5 prisonniers de Jérusalem-est

Parmi les recours déposés lundi auprès de la Cour suprême, un porte spécifiquement sur la libération de 5 résidents de Jérusalem-est, dont la libération constitue selon Almagor (association des familles de victimes d'attaques terroristes, ndlr) une violation de l'engagement du Premier ministre Benyamin Netanyahou de ne pas libérer de détenus titulaires d'une carte de résident de Jérusalem, qui leur donne notamment accès aux services sociaux israéliens.
Des sources juridiques ont toutefois expliqué lundi qu'il y a une différence fondamentale entre les résidents de Jérusalem-est et le reste des prisonniers. "Dès leur libération, les prisonniers de Jérusalem-est vont être soumis à une série de restrictions sévères, y compris des restrictions de déplacement", selon le site d'informations israélien Walla ! "Toute violation de ces restrictions sera punie", ont ajouté les mêmes sources, indiquant que les prisonniers pouvaient être arrêtés de nouveau si ces conditions n'étaient pas respectées.


Efforts axés sur le 4e round

En réponse à la publication samedi de la liste des terroristes à être libérés, le responsable palestinien des prisonniers a déclaré dimanche que le nombre de détenus palestiniens en Israël s'élève à 107 et non 104 comme indiqué par Israël.
L'Autorité palestinienne exige que 32 prisonniers soient inclus dans le 4ème round de libérations, qui doit avoir lieu en avril.
Jawad Bulus, chef du département juridique de l'association des prisonniers a déclaré au quotidien Haaretz que le nombre de prisonniers n'est pas important pour les Palestiniens, mais plutôt le fait qu'ils doivent bel et bien être libérés.
M. Bulus a aussi déclaré que, immédiatement après les célébrations, tous les efforts seront axés sur le 4ème et dernier round de libérations, qui comprendra des prisonniers de citoyenneté israélienne, ainsi que ceux qui ont été reconnus coupables de mener des attaques ayant entraîné le plus grand nombre de victimes.
La question devrait être soulevée ce week-end lorsque le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'entretiendra avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Ramallah.
Selon les documents palestiniens, parmi les 32 prisonniers palestiniens qui seront encore détenus dans les prisons israéliennes après les libérations de lundi, 17 sont de Cisjordanie et de Gaza, 14 sont des citoyens israéliens et un résident de Jérusalem.
Les prisonniers libérés lundi nuit ont été reconnus coupables de meurtre ou tentative de meurtre. Ils ont tous purgé entre 19 et 28 années de prison et ont, pour la grande majorité, été arrêtés pendant la période de la première intifada pour des meurtres commis avant les accords d'Oslo.

Source I24News