dimanche 29 décembre 2013

Le Likoud pour l’annexion de la Vallée du Jourdain


La députée israélienne Miri Regev du parti de droite Likoud a présenté jeudi à la Knesset un texte de loi sur l’annexion de la vallée du Jourdain et des routes qui permettent d’y accéder afin d'empêcher le retrait total d’Israël de la zone, invoquant notamment des raisons de sécurité. Dans une interview à la radio israélienne publique vendredi, Regev a déclaré que les négociations israélo-palestiniennes devaient se faire sur une base de paix, pas de terres".



Le texte proposé par la députée du Likoud devrait remporter un soutien massif de la part des membres de son parti mais sa validation par le Comité ministériel devrait, elle, être plus complexe.
Dans une interview donnée à la chaîne de télévision israélienne, Chanel 2, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a dit qu'il interviendra pas pour bloquer le projet de loi mais qu'il ne le soutiendrai pas non plus.
La ministre de la Justice Tzipi Livni devrait de son côté s’y opposer fermement.
Plus tôt cette semaine, s'exprimant à la radio israélienne, Netanyahou a déclaré qu’Israël était satisfait du plan de sécurité proposé par les Etats-Unis sur la vallée du jourdain et qu’il remplissait les conditions évoquées par les experts israéliens en sécurité au cours des pourparlers avec leurs homologues américains. Le plan américain confère à Israël un contrôle total sur la frontière jordanienne et lui permet de maintenir une surveillance étroite de la Cisjordanie.
Le plan qui aurait été élaboré après consultations avec des responsables sécuritaires israéliens, comprend notamment la construction d’un mur "massif" le long de la vallée du Jourdain et permet à Israël de faire voler ses drones au-dessus de la Cisjordanie afin de collecter des renseignements et de déjouer d’éventuelles attaques. Ce plan qui n’entrera en vigueur que si un accord de paix est signé entre Israël et l’Autorité palestinienne prévoit également la poursuite des patrouilles israéliennes dans la zone dans un premier temps, et envisage des opérations de contrôle conjointes entre les forces israéliennes et palestiniennes dans un deuxième temps seulement.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a présenté une série de mesures initiales à Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas au cours de sa récente visite dans la région, qui devraient être suivies par un plan plus large d’ici quelques semaines.
Bien qu’Israël a accueilli favorablement le plan proposé par l’administration américaine, l’Autorité palestinienne ainsi que la Ligue Arabe l’ont rejeté d’emblée, estimant qu’il permet à Israël de maintenir son "occupation en Cisjordanie".
Un officiel de la Ligue Arabe a déclaré la semaine dernière après s’être entretenu avec Mahmoud Abbas que l’Autorité palestinienne ne tolérerait la présence d’aucun soldat israélien le long de la frontière jordano-palestinienne.
Les responsables palestiniens auraient affirmé que la sécurité le long de la frontière jordanienne serait assurée par des forces américaines, selon un rapport publié par le quotidien libanais basé à Londres A-Sharq al-Awsat.
Le Général israélien Avi Mizrahi, responsables des forces de Tsahal déployées en Cisjordanie, a de son côté estimé que la présence de l’armée israélienne dans la région était nécessaire à la sécurité du pays.
"Je ne veux pas devoir compter sur des forces étrangères", a-t-il déclaré. "Notre histoire a montré que toutes les opérations impliquant des forces internationales n’ont pas donné les résultats escomptés. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes".

Source I24News