mercredi 28 août 2013

Les Slihot expliquées aux néophytes


Visiter la Vieille Ville de Jérusalem, écouter de la musique et des histoires, tel est le programme proposé à l’approche de Roch Hachana. Rares sont les moments de l’année où la Vieille Ville de Jérusalem est autant animée que lors de la période des Slihot. Depuis cinq ans, la Société pour la reconstruction et le développement du quartier juif de la vieille ville, qui dépend du ministère israélien de la Construction et du Logement, offre aux Israéliens venus des quatre coins du pays une occasion de mieux connaître l’histoire et la vie de la partie située à l’intérieur des murailles à l’approche des « Jours redoutables ».


Le 29 août, puis le 11 septembre, après le coucher du soleil, rendez-vous à 21 heures à la Porte de Sion pour 3 h 30 de visite du quartier juif à l’intention des particuliers et des petits groupes, au prix de 59 shekels par personne. Le 2 septembre à 22 heures, se tiendra par ailleurs le spectacle Piyoutim (chants liturgiques) et histoires de chez nous dans le parc de 400 places Tekouma, adjacent aux murailles.
« Nous ne demandons que 40 shekels par personne pour le spectacle, car nous souhaitons le rendre accessible à tous », explique Eyal Matan, directeur du tourisme du quartier juif. Ce spectacle, affirme-t-il, permet d’intégrer le processus des slihot dans un cadre concret. « Les gens viendront écouter des histoires et des musiques qui les plongeront dans l’atmosphère des slihot, puis ils descendront jusqu’au Mur occidental pour assister à l’office. Cela les aidera à se placer dans le contexte. »


Tournées appréciées

Se trouver à l’intérieur des murailles à la nuit tombée durant la période des slihot est une expérience inoubliable. Des milliers de fidèles envahissent les allées et les sites historiques et religieux. On peut se mêler à eux ou, si l’on n’aime pas la foule, observer la Vieille Ville du haut des toits. Il existe quantité de terrasses qui offrent un beau panorama sur l’activité intense qui se déroule en bas.
Les visites guidées permettent de se faire une bonne idée de l’atmosphère de la Vieille Ville pendant la période des slihot. Elles passent par des sites archéologiques (dont les ruines impressionnantes du quartier d’Hérode, avec leurs sols de mosaïque, et la zone huppée des prêtres), et par plusieurs synagogues, dont la Hourva, qui a enduré bien des destructions et des reconstructions au fil des ans. Les guides relatent l’histoire mouvementée du lieu, puis emmènent les groupes contempler l’esplanade noire de monde depuis un point de vue dégagé.
Ces tournées de slihot sont de plus en plus appréciées du public. « Les curieux viennent de tout le pays pour admirer ces sites authentiques », affirme Matan, « voir le Mur occidental et le mont du Temple. Je peux vous montrer des photographies de la Vieille Ville, autour du Mur et ailleurs, que j’ai prises l’an dernier au moment des slihot, où il ne reste pas un seul mètre carré vide. » Mais ce n’est pas seulement cette incroyable affluence qui impressionne Matan : « Ce qui est étonnant, c’est que la plupart des kippot portées par les hommes au Mur occidental sont celles que l’on distribue sur place, celles que les gens empruntent et rendent en repartant. Cela prouve que cette période de slihot n’attire pas seulement des religieux. »


Une combinaison gagnante

Ainsi, une large partie du public qui assistera à la présentation pré-slihot du 2 septembre sera plutôt laïque. Créé par le chantre Liran Levi, ce programme de 90 minutes se composera de musiques liturgiques jouées avec des arrangements contemporains, mais par des instruments « authentiques », comme l’oud, le ney (flûte perse) et le qanum, ainsi qu’une double basse, un violon et un djembe, originaires pour leur part d’Afrique occidentale. Le public sera également invité à chanter en chœur des chansons traditionnelles dont les paroles seront projetées sur de grands écrans.
La visite archéologique et les éléments du folklore sont conçus pour replacer le tout dans un contexte historique et culturel, et pas seulement religieux. « L’association de la musique liturgique et des éléments religieux avec les histoires racontées représente, je pense, une combinaison gagnante », commente Matan. « Le spectacle s’adresse à tous les juifs, quelle que soit leur orientation religieuse. » L’un des trésors archéologiques dont Matan est particulièrement fier est l’arche byzantine, qui sera dévoilée durant les visites. « Elle est située entre le Cardo et la synagogue de la Hourva », explique-t-il, insistant sur la continuité historique que s’attachent à démontrer les visites. « Les spectateurs verront de près des vestiges vieux de 2000 ans. Nous les emmènerons aussi à la synagogue de la Hourva, dont la galerie offre une belle vue sur tout Jérusalem. » Les participants se feront également une bonne idée de ce qui se passe en contrebas en montant sur le toit du Centre Aish HaTorah, qui surplombe le mur occidental.
Matan est très satisfait du programme que ses collègues et lui ont mis au point. « Je crois qu’il est important de visiter la Vieille Ville, surtout à cette période de l’année. Les visites que nous organisons, associées au spectacle, contribueront à resserrer les liens que le public entretient avec ce lieu, qui est le plus important du judaïsme. Nous avons déjà 8 000 réservations, ce qui prouve que le programme séduit le public. »


Pour toute information, composez le (02) 626-5906 ou 
rendez-vous sur le site www.rova-yehudi.org.il/