jeudi 25 juillet 2013

La « charity start-up » israélienne Tenlev se lance avec une enchère Patrick Bruel

 
 
Tenlev, combinaison des mots hébreux Ten (donne) et Lev (cœur) est le nom d’une start-up qui se lance aujourd’hui en Israël dans le secteur caritatif, via une plateforme de vente aux enchères en ligne permettant de reverser ses futurs revenus à des organisations humanitaires israéliennes. Des ventes très spéciales, avec pour démarrer une offre sur mesure pour les fans de Patrick Bruel, qui se produira le 8 août à Tel-Aviv.



Julien Bouaniche, directeur marketing de la jeune start-up, ne cache pas son impatience en vue du lancement du projet Tenlev, avec une première offre qui ne manquera pas d’attirer les fans du chanteur : le gagnant de l’enchère remportera 2 pass VIP pour assister aux répétitions et au concert de Patrick Bruel, ainsi que la possibilité d’assister au cocktail avec l’artiste après le concert. « Nous sommes pleins de gratitude envers Lollyprod, le tourneur de Bruel en Israël, et bien sûr Patrick lui-même, qui nous permettent de lancer notre site avec un proposition si prestigieuse, et nous avons hâte de voir la réaction du public francophone a ce concept » explique-t-il. Les fondateurs de ce site en trois langues (hébreu, anglais, français) sont tous d’origine française, et comptent reverser entre 60 et 80% des futurs revenus à des organisations caritatives israéliennes.
À la question « où va l’argent restant ? », Rony Kakon, pdg de Tenlev, répond : « la plupart de nos ventes aux enchères seront plus près des 80% que de 60 % de donation. Cependant, nous savons d’ores et déjà que notre modèle hybride charité et business va provoquer des réactions. Nous invitons les sceptiques à faire le calcul : notre pourcentage de rétention prend en compte la TVA, les frais de structure et de maintenance et l’organisation des événements.



Ce qui restera entre les mains de Tenlev sur chaque vente est en fait minime. Le pdg de la start-up ajoute que « lorsque vous donnez aujourd’hui en direct à une ONG, une bonne partie de l’argent vient couvrir des frais de structures qui sont souvent aussi importants que la partie charité… Chez Tenlev, nous certifions que tout l’argent donné arrivera à son but, et nos frais sont moins élevés que ceux d’une ONG classique ». Rony Kakon explique aussi ce choix d’opérer comme entreprise plutôt qu’en ONG : « une ONG ne peux pas lever de fonds pour d’autres ONG, alors que nous le pouvons, et voyons cela comme un facteur de synergie. Les différentes crises économiques et sociales qui frappent notre société font que le modèle de donation classique chute radicalement et  a besoin d’évoluer » poursuit-il. « Pour garantir la pérennité du monde caritatif, il est nécessaire d’adopter un modèle d’entreprise qui trouve son équilibre entre une vision sociale et une orientation business. D’ailleurs, c’est un modèle qui n’est pas révolutionnaire, des dizaines de sociétés opèrent de la même manière aux Etats-Unis depuis des années, telles que Charitybuzz ou Bidding for Good » conclut Rony Kakon.
Ces propos semblent avoir emporté l’adhésion d’une dizaine d’ONG Israéliennes qui sont déjà partenaires de Tenlev, parmi lesquelles  Make a Wish, Bayt Ham et Les Parrains du coeur.

Source JewPop