dimanche 19 mai 2013

Nakba 1948 : la fin du mythe ?



Les Britanniques démentent la thèse de l’expulsion massive des Palestiniens . Des documents officiels britanniques rendus publics récemment, confirment que l’immense majorité des Arabes de la Palestine mandataire n’ont pas été expulsé par les forces armées juives mais ont fui sur recommandation du Comité arabe suprême. Une révélation embarrassante pour les « nouveaux historiens » israéliens.

Mercredi 15 mai, les Palestiniens de la « Diaspora » et de l’Intérieur ont commémoré la Nakba, la « catastrophe » que représente, pour eux, la création de l’Etat d’Israël en 1948.
« Empruntant » à Israël certains de ses symboles forts, la direction palestinienne a déclenché, ce jour là dans les rues de Ramallah, une sirène du souvenir de 65 secondes, marquant le 65ème anniversaire de cet événement.
Dans les camps de refugiés au Liban en Jordanie et en Syrie, des Palestiniens ont brandi des clés de carton prouvant que malgré le temps qui passe ils n’ont pas renoncé à revenir dans les maisons qu’ils habitaient avant 1948 à Jérusalem, Jaffa, Haïfa, Lod ou Ramleh.
Mais cette année, les Palestiniens qui rêvent de ce droit au retour, ceux qui accusent Israël de tous leurs malheurs, et clament avoir été chassés par Tsahal de leur foyer durant la guerre d’indépendance, ont subi un revers historique qui, a bien failli passer inaperçu.
En effet , des documents datant de la fin du mandat britannique sur la Palestine, et rendus publics récemment ont permis d’apporter un éclairage déterminant sur les conditions dans lesquelles les Arabes d’Eretz Israel ont quitté la Palestine mandataire.
Dans ces documents, de hauts fonctionnaires britanniques venus en Palestine au début de 1948, et qui ne peuvent être taxés d’adhésion au mouvement sioniste, écrivent :
« Les Arabes de Palestine ont essuyé une série de défaites capitales.
Les victoires des Juifs sur le terrain ont considérablement affecté leur morale et celui-ci est à zéro.
Et à la suite de la conduite peureuse de leurs leaders incompétents, ils ont commencé à fuir par milliers les régions mixtes.
Désormais, il est évident que leur seule chance de revenir sur leurs terres et maisons dépendra des armées régulières arabes ».
Ces hauts fonctionnaires britanniques confirmaient donc, dès le début de 1948, que les Arabes de Palestine n’avaient pas été chassés de leurs terres par les forces armées juives mais, qu’en l’absence d’un leadership adéquat, ils avaient abandonnés ces terres dans l’espoir d’y revenir au lendemain d’une grande victoire des armées arabes.
De facto, ces documents britanniques démentent la fameuse théorie des « nouveaux historiens » israéliens selon laquelle les Arabes de Palestine ont été expulsés en 1948 par les forces armées du Ychouv, puis par Tsahal.
Par la même ces documents prouvent la véracité de la thèse officielle israélienne qui stipulait que la grande majorité des Arabes de Palestine avaient fui sur les recommandations du Comité Arabe Suprême qui savait qu’au lendemain de l’indépendance israélienne les armées arabes prendraient d’assaut le jeune état juif , ne lui laissant aucune chance de survie.
Certes, cette page d’histoire n’est ni toute blanche ni toute noire.
Il y a eu des expulsions violentes et même des bavures dramatiques comme le massacre de Dir Yassin (avril 48) qui ont effrayé les Arabes de Palestine.
Mais la réalité historique est que sous l’influence de leaders incompétents, la population arabe a compris qu’elle devait trouver un refuge provisoire dans l’un des pays arabes mitoyen, le temps que les armées arabes « fassent le ménage » et qu’elle puisse se réinstaller ensuite sur les ruines du Ychouv juif.
Ainsi les « Palestiniens » vivant proche de la Galilée ont fui soit vers le Liban, soit vers la Syrie et ceux vivant plus au centre se sont refugiés en Jordanie.
Mais le leadership arabe s’est mépris.
Il a sous estimé le courage et la détermination des forces armées du Ychouv qui , avec un minimum d’armes, ont su résister aux puissantes armées arabes.
De telle sorte que lorsque les millions de Palestiniens qui vivent encore dans des camps précaires dans les pays arabes voisins, commémorent la Nakba, ce n’est pas vers Israël qu’ils doivent diriger leurs griefs mais vers leurs propre leaders, ceux qui en ont fait, il y a 65 ans des refugiés, et ceux qui à l’instar d’Arafat ont tout fait pour qu’ils le restent.
Source JerusalemPlus