jeudi 30 mai 2013

La nouvelle vie de Michaël Boukobza, l'ex-numéro 2 d'Iliad



L'ex-directeur général d'Iliad est parvenu à obtenir une licence mobile à bon prix, profitant du désistement d'un concurrent. En Israël, le « frenchy » Michaël Golan jouit d'une impressionnante cote de popularité. Y compris dans les milieux d'affaires. En septembre dernier, l'ex-directeur général d'Iliad, la maison mère de Free, s'est même hissé au premier rang des 100 personnalités les plus influentes de l'économie israélienne, dans le classement 2012 du quotidien des affaires « The Marker », ex aequo avec Rami Levi, le champion national des supermarchés « hard discount ».

Le tandem devançait alors le Premier ministre Benyamin Netanyahu ou encore le gouverneur de la banque centrale, Stanley Fischer ! ESCP passé par la banque Rothschild à Paris et Morgan Stanley à Londres, celui qui s'appelle alors Michaël Boukobza crée la surprise en démissionnant d'Iliad, dont il est alors numéro deux, pour s'installer en 2007 dans la région de Tel-Aviv. Après s'être au passage constitué un joli pactole en vendant une partie de ses actions pour plus de 27 millions d'euros, il entame alors en Israël une nouvelle carrière en étant pendant dix-huit mois le bras droit de Patrick Drahi au sein du câblo-opérateur israélien Hot, avant de lui remettre sa démission.
Profitant du processus d'enchères lancé par Jérusalem dans le mobile israélien, le jeune Franco-Israélien boucle son dossier en 2010 avec le soutien de son ex-patron, Xavier Niel, fondateur d'Iliad, et détenteur de la quatrième licence 3G en France. C'est à l'occasion de la mission de « cost killer » qu'il lui confie cet hiver-là au « Monde » que Xavier Niel l'encourage à participer à l'appel d'offres israélien, face à Patrick Drahi.
Une opération qu'il mène rondement. Deux licences sont à vendre. Durant le premier acte de l'enchère, au printemps 2011, le patron de Golan Telecom préfère jeter l'éponge… avant de reprendre à bon prix (360 millions de shekels ou 73,4 millions d'euros) la licence gagnée par Select Communications, qui doit se désister faute de garantie bancaire.
De son côté, Patrick Drahi doit débourser le double, soit 705 millions de shekels, pour décrocher la seconde licence ! Aujourd'hui, le capital de Golan Telecom se répartit entre Michaël Golan (50 %), Xavier Niel (30 %) et les ex-propriétaires de la marque Naf Naf, la famille Pariente (20 %).

Source Les Echos