lundi 11 février 2013

Des 'bergers' espions et des unites d'elite - tensions dans le Golan !


 L'attaque du convoi d'armes sur le territoire syrien a accru la tension. Les terroristes, estime-t-on a Tsahal, sont censes tenter de faire un gros attentat. Dernierement, Tsahal a attrape des espions syriens deguises en bergers. Les unites de reservistes en poste a la frontiere syrienne ont ete remplacees par des combattants d'unites d'elite. Selon un commandant d'un bataillon 'Nahal' positionne la-bas : "un attentat ne serait pas une surprise".

Les activistes du terrorisme mondial remplissent les villages syriens proches de la frontiere avec Israel et des 'bergers' espions ont ete dernierement attrapes dans la region par les chiens de l'unite canine 'Oketz'. A cause de cette situation dans les hauteurs du Golan, Tsahal a remplace les reservistes en poste la-bas par des combattants plus entraines appartenant a des unites d'elite en service pour tenir les positions militaires. En plus de cela, la nouvelle barriere de securite placee a la frontiere avec la Syrie continue de se mettre en place. Dans l'ombre de l'augmentation de la menace terroriste du cote syrien, et suite aux appels a la vengeance suite a l'attaque contre le convoi d'armes en Syrie, on dit a l'armee qu'une tentative d'attentat important n'est qu'une question de temps.
 


Le brouillard a cache en fin de semaine le grand drapeau qui flotte a cote du village de Khan Arnaba, dans le Golan syrien. Un des derniers symboles de la souverainete du pouvoir d'Assad, qui semble habituel meme du cote israelien de la frontiere, est presque devenu ephemere avec l'avancee sur le terrain des forces rebelles. La majorite des villages syriens proches de la frontiere ont ete conquis par les rebelles. Mais les rebelles verts sont une image trompeuse. Les combats du cote syrien de la frontiere se sont calmes ces derniers temps, mais Tsahal est persuadee que ce silence cache les echos de l'attaque du convoi d'armes sur le territoire syrien qui a eu lieu il y a une semaine et demi.

Quelques jours apres l'attaque, la television syrienne a montre des images inhabituelles : des civils syriens se tenaient face aux cameras et appelaient a la vengeance contre Israel, vengeance sur le plateau du Golan. Cette protestation etait spontanee ou programmee par le pouvoir et destinee a empoisonner encore plus le climat explosif dans le Golan ? Pourtant la-bas y regne le calme le plus absolu depuis les accords de cessez-le-feu de 1974.
 
80 kilometres de frontiere - du Hermon au nord et jusqu'a la frontiere avec la Jordanie, proche de Hamat Gader au sud - separent Israel de la Syrie. La barriere rouillee, installee unilateralement par Israel en 1976, est toujours en place, mais a ses cotes se construit une nouvelle barriere. Celle-ci est censee empecher les tentatives d'infiltration sur le territoire israelien, et comprendra un systeme d'alerte base sur une fibre implantee a cote. Le prix de ce nouveau systeme se monte a plusieurs millions de shekels, mais cette barriere permettra une meilleure defense sur la majorite du territoire frontalier. En plus de cette barriere il y a un systeme ultra-pefectionne d'observation qui controle presque completement ce qu'il se passe sur le territoire syrien d'a cote.

 

En plus, et comme a la frontiere egyptienne, les reservistes sur le terrain ont ete remplaces par des forces en service, dont des combattants d'unites speciales des regiments Golani et Oketz. "Je suis depuis 25 ans dans Tsahal, et jamais je n'ai ete en operation a Ramat-hagolan pendant mon service", a raconte le commandant du bataillon 'Nahal', le lieutenant-colonel Yehuda Fox, dont les soldats doivent tenir les positions dans la region.
 
Une attaque terroriste ne serait pas une surprise
Selon le commandant du 'Nahal', "le build-up est deja fait. Nous sommes sur cette ligne sous le commandant des chefs de peloton qui pourraient etre pris dans un incident. S'il y a un attentat complexe, ce ne sera pas une surprise. Nous devrons vite faire face a un tel incident". Fox, qui a grandi dans le regiment, decrit le changement militaire de l'ennemi syrien : "comme commandants d'unite, nous sommes entraines a combattre l'armee syrienne. A mes reservistes je dis aujourd'hui : un incident isole arrivera dans un mois ou deux, une explosion a la frontiere, dans un village au Liban ou a Shechem".


Les combats en Syrie continue. Des responsables de l'opposition ont rapporte en fin de semaine que l'armee libre syrienne a pris le controle de deux unites de l'armee syrienne a l'aeroport militaire de Halab. Le reseau syrien des droits de l'homme a rapporte que pendant shabbat 105 personnes ont ete tuees, la plupart dans Halab et Homs et suite a des affrontements entre l'armee syrienne et les rebelles.
 
Selon les informations, des avions de combat syriens ont attaque plusieurs endroits autour de Damas. Des activistes de l'opposition pretendent que des combats ont eclate au coeur de Damas et dans les quartiers sud de la capitale syrienne. Ces derniers jours les forces d'Assad ont augmente leurs activites dans la region pour essayer de reprendre les positions controlees par les rebelles.
 
Actuellement, la region frontaliere est "un trou noir" d'informations basees et fournies uniquement par des previsions et des estimations. La survie du pouvoir d'Assad n'est pas claire, ainsi que les rapports de force pour le jour d'apres, la reponse des soldats de l'ONU ainsi que la realisation d'un attentat a la frontiere menacante. On entend deja en Israel des appels au dialogue avec les forces rebelles les plus moderees afin de redefinir la frontiere. Une des options, selon Eyal Ziser, chercheur au centre d'etudes de securite nationale, serait un dialogue indirect, par l'intermediaire d'un pays occidental, avec les responsables de l'opposition syrienne, non en lien avec le courant radical.
 
Selon les estimations en Israel, des milliers de terroristes se sont infiltres en Syrie a partir de l'Arabie saoudite, du Yemen et de l'Irak, et ils agissent pour le compte d'Al-Qaeda et du Djihad mondial. Ils se seraient bases dans le sud des hauteurs syriennes, entre Daraa et Israel. Les troupes FNUOD de l'ONU, qui surveillent l'application de l'accord de cessez-le-feu entre Israel et la Syrie, n'ont pas encore abandonne leurs positions, mais une partie d'entre elles se deplacent en blindes, comme leurs amis a la frontiere libanaise.